Il a fallu laisser derrière nous les dunes rouges, la sécheresse du Diery parsemée de huttes en paille des familles peules et les bois d’acacias et des kads sous lesquelles en saison des pluies, prospère une herbe tendre. Au titre des bâtiments importants que compte la ville de Podor, il faut citer, en premier lieu, le fort.
Le fort de Podor
Le fort de Podor, avec ses trois bâtisses, ses remparts et son annexe construite par Faidherbe pour y loger son adjoint, reste le monument majeur de Podor. Abandonné par les armées françaises à l’indépendance, il fut successivement occupé par l’armée sénégalaise jusqu’en 1984, puis par la gendarmerie qui l’abandonna en 1997. Une fois les gendarmes partis, en 1997, le fort aurait pu être pillé, squatté et, pour finir, détruit, n’eut été la volonté de deux hommes soucieux de son devenir qui en assurèrent la surveillance et un entretien minimum, en même temps que la présentation aux rares visiteurs qui manifestaient l’envie d’en savoir plus sur ce curieux monument.
Le fort a été restauré au cours des années 2002-2005 par la Coopération française dans le cadre du programme de développement touristique de la région de Saint-Louis et abrite désormais une exposition sur cette région, le département de Podor et ses personnalités marquantes.
Restauration du fort de Podor
Le fort de Podor, restauré grâce à l'appui de la coopération française, a été inauguré le 11 mars 2006. Une exposition sur l'histoire de la ville et sur le patrimoine historique de la région est (…)Quelques musées du Sénégal à visiter
Traditions et patrimoine, histoire du Sénégal : les musées de Dakar, Gorée, Thiès, Saint-Louis, Podor, Casamance et Sine Saloum.Le fleuve et les quais
Podor est une ville chaude et l’on comprend rapidement que le Sahel est aux portes de la ville. Le climat est de type sahélien avec une prédominance de l’harmattan. Mais celle-ci est heureusement rafraîchie par les eaux du fleuve Sénégal et plus encore, pour ceux qui ont la chance d’habiter sur le quai, par une petite brise qui se charge d’humidité en franchissant le fleuve.
Sur le quai de Podor, une dizaine de maisons construites au début du XIXe siècle et aux noms évocateurs (Maurel, Prom, Buhan, Teissère, Singer, Peyrissac), témoignent de l’effervescence du commerce qui en a marqué l’histoire pendant près de deux siècles. La maison située au coin Nord du quai porte le nom de Guillaume Foy dont la marque commerciale, contrairement aux autres, n’a pas traversé les siècles et perduré. Elle a été remarquablement restaurée et sert de maison d’hôtes.
La vallée du fleuve Sénégal
Le fleuve Sénégal s'écoule paisiblement en marquant la frontière avec le Mali à l'Est et avec la Mauritanie au Nord. La vallée, qui s’étend de Bakel à Dagana, est une plaine alluviale encadrée par (…)Promenade le long du fleuve : le Bou El Mogdad
Le Bou El Mogdad est un bateau de croisière qui navigue sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor. Bateau naviguant depuis l’époque coloniale, entièrement rénové en 2006, il a gardé son charme et vous permet une remontée dans le temps. Construit en Hollande pour les « Messageries du Sénégal », il assurait de 1950 à 1970 le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis, Richard Toll, Rosso, Podor, Kaedi, Matam, Bakel et Kayes.
Croisière sur le fleuve Sénégal avec le Bou el Mogdad
Le Bou El Mogdad propose une navigation touristique entre Saint-Louis et Podor, permettant de découvrir les villages de brousse, les cités et leurs anciens forts et comptoirs disséminés entre (…)
Les jardins
Les rives Sud et Nord du fleuve, en amont et en aval du quai, sont occupées, depuis des générations, par des jardins maraîchers qui regorgent de manguiers, de palmiers et de nombreux arbres fruitiers. Les jardiniers y cultivent de façon très artisanale quelques variétés de légumes, de la menthe, quelques plantes aromatiques (basilic) et entretiennent des arbres fruitiers.
Le marché et l’artisanat
Le marché se fréquente plutôt le matin, pour bénéficier de la fraîcheur et de l’animation, mais il est ouvert jusqu’à la nuit tombée. On y trouve de tout : légumes frais, mais en nombre très limité, quelques poissons séchés, de la bonne viande fraîche de mouton et de bœuf, du poisson de fleuve...
Les tailleurs y sont nombreux et travaillent bien.
C’est à Podor qu’était installé le studio d’Oumar Ly, photographe, qui nous faisait découvrir ses milliers de photos, dont les premières remontent aux années 60.
Hommage à Oumar Ly
Je l’avais rencontré par hasard en 2006 au fort de Podor, où il essayait de vendre quelques photos aux rares touristes de passage. On a parlé et on est devenu amis. Oumar Ly, photographe à Podor, (…)Oumar Ly, photographe à Podor
Photographe à Podor, Oumar Ly est né en 1943 et a installé son studio à l'âge de 20 ans. Il a appris le métier auprès de Demba Assane Sy, l'un des précurseurs de la photographie en Afrique de l'Ouest.Les teinturières
Elles sont nombreuses à Podor mais on retiendra surtout Diabou Sakho, artisane récompensée par plusieurs prix pour la qualité de ses productions teinte et pour sa démarche pédagogique. Son savoir-faire lui permet de collaborer aujourd’hui avec une décoratrice renommée, Aissa Dionne, qui développe et diffuse dans le monde entier une ligne de produits à partir de ses teintures à base d’indigo naturel.
Les potières
Les potières travaillent dans leurs cours et y produisent les objets habituels qui répondent aux besoins domestiques : pots en terre cuite pour la préparation des repas, la cuisson des beignets, la conservation d’aliments (céréales) et le stockage de l’eau, notamment dans les fameux canaris dont la porosité maintien humide la face extérieure du pot, ce qui provoque une évaporation et, par-là, un rafraîchissement de l’eau à l’intérieur du pot.
Un peu d’histoire
La ville de Podor est située au cœur de ce qui fut jadis le Royaume du Tékrour, dont la capitale, Tekoror, a disparu mais aurait donné son nom, par déformation, à l’ethnie « toucouleur ». Podor conserve aujourd’hui le pittoresque et le charme de la place importante qu’elle a été.
On dit qu’elle fut fondée en 1744. Le commerce et les échanges entre populations sont anciens : épices et tissus apportés par les maures, or de l’Empire du Ghana ont circulé sur ses rives. Les maisons en banco peuvent laisser penser à d’autres terres au cœur du Mali ou du Niger. De son passé colonial, la ville garde avec des rues tracées à l’équerre, un ordre de bon aloi !
Le commerce fluvial a de tout temps été florissant et ce, jusque dans les années qui ont précédé l’indépendance du Sénégal. Le quai de Podor, construit par Faidherbe puis remodelé à plusieurs occasions, accueillait des dizaines de bateaux à moteur et à voile qui utilisaient le fleuve pour le transport des marchandises et le commerce entre ses rives. Chaque jour, les bateaux accostaient pour y débarquer dans ces maisons alors prospères des marchandises venues d’Europe, de Bordeaux pour la plupart, de même que des objets de pacotille, des vivres et autres textiles, et, en retour, embarquer les produits locaux : mil, ambre, gomme arabique et autres.
La construction de la route nationale 2, avant et après les indépendances, à l’écart des zones inondables, donc loin du fleuve, a entraîné le déclin du commerce fluvial. Les bateaux de commerce se sont faits rares, jusqu’à disparaître.
Les maisons du quai, construites avant le quai lui-même, témoignent aujourd’hui encore de la vitalité des échanges commerciaux de l’époque. Ces maisons s’ouvraient d’un coté vers le fleuve, pour permettre le stockage des marchandises dans les entrepôts, et de l’autre coté, sur la rue commerçante et la ville.
Semblables aux maisons qui ont fait la réputation de Gorée et de Saint-Louis, les murs des maisons du quai de Podor montés avec des briques jointes à la chaux naturelle, les toitures sont couvertes de tuiles de terre cuite (marseillaises, pour la grande majorité d’entre elles). Elles sont toutes construites selon le principe architectural du rez-de-chaussée consacré au commerce, et de l’étage consacré aux espaces de vie.
Dans l’Ile à Morphil
Cœur historique du Fouta, l’île à Morphil est enfermée entre le fleuve Sénégal au Nord et la rivière du Doué au Sud. On y accède par une piste depuis Podor ou par des bacs depuis Ndioum, situé sur la route nationale 2.
Les mosquées omariennes
Au cœur des villages, les ruelles étroites s’entrelacent jusqu’à la mosquée construite, le plus souvent, en terre (banco, briques de terre séchée, selon le cas) recouverte d’un enduit composite issu d’une sorte de macération de terre, végétaux et autres produits (huile de palme parfois), qui lui confèrent une certaine imperméabilité.
La plupart des mosquées omariennes bénéficient d’un fléchage qui permet aux visiteurs de les localiser dans le dédale des routes, pistes et sentiers qui y conduisent.
Donaye
Situé à 11 kilomètres de Podor, au bord du fleuve, le village de Donaye a été abandonné par ses habitants en 1999 suite aux inondations dévastatrices. Il constitue aujourd’hui un petit joyau pour les promeneurs, à l’image des villages anciens de la Mauritanie voisine.
Donaye est caractérisé par sa petite mosquée, son cimetière, une centaine de maisons en banco partiellement en ruine, ses ruelles étroites entre les maisons, de grands arbres, le bord du fleuve.
Ngawlé
Ngawlé est un petit village situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal, à 3 km de Podor par voie terrestre, et à une vingtaine de km par le fleuve qui fait une grande courbe.
Avec ses maisons en banco construites de façon traditionnelle, ses ruelles étroites et propres, ses façades ornées de motifs en relief dans l’argile, Ngawlé est une parfaite représentation de l’architecture traditionnelle en banco.
Les grands arbres sur la rive du fleuve créent des espaces ombragés et frais où il fait bon se reposer et discuter. Il est possible de s’y baigner et de faire des balades
Alwar
Alwar est le village natal d’El Hadji Omar Tall, dont le nom reste à jamais lié à l’islamisation de la vallée du fleuve. On peut y visiter la modeste maison où il est né (les voisins vous raconteront comment un miracle eut lieu dès sa naissance), la mosquée où il priait et qui a donné leurs noms aux mosquées omariennes et le cimetière où les tombes sont recouvertes de bois mort.
Dans un mausolée construit récemment reposent ses parents.
18 juillet 2023 à 05:46, par Ibrahima Sall
Podor, terre de mes ancêtres où je n’ai pas encore foulé les pieds
Je rêve d’aller très bientôt, inchallah.
May God bless Podor and its beautiful people !
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2 juillet 2017 à 12:39, par amadou
Podor welli
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19 avril 2015 à 01:51, par abdel maroc
j espere bien que dans un jour je faire un autre visite a calme ville car j ai passe des bon moments en 2009 je salluee mon ami keyba le mr de la calleche et abel de la restaurant maison foye et fatimata et le piroguie abdou grand bisou payee senegal
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2 octobre 2012 à 17:11
qui plus que moi aime GASBA mon PODOR que j’aime plus que les ETATS UNIS D’AMERIQUE QUE VIVE PODOR ET LES PODOROIS ET ROISES
10 décembre 2012 à 11:52, par mame abdou dit ((((evra))))
mw j aie podor et tous mes ams son laba
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13 juin 2012 à 17:57, par moussa dieng
je salue l’initiative de Sokhna Benga et son groupe ; que je suis depuis son premier roman intitulé le dard du secret.
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13 juin 2012 à 17:48, par moussa dieng
j’ai quitté par devoir podor mon terroir ; podor et ses merveilles
non sans regret la veille,
j’ai quitté l’oasis d’où j’apercevais Yacine tioubou descendre vers les eaux profondes de l’aurore,
roumdy derrière thioffy,
la cueillette de fruits sauvages aux abords de daky.
je dédie cet extrait de poème a tous les amoureux de notre chère ville podor, ainsi qu’aux initiateurs des rencontres sur le
fleuve.je salue l’initiative que je suis avec beaucoup d’intérêt.
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21 avril 2011 à 20:08, par Morgan
Je suis Haitien et Camerounais. J’ai visité Podor l’été dernier et suis tombé amoureux du charme des habitants et de la localité. J’ai été frappé de voir toutes les habitations fermés et personne dans les rues à l’heure de notre arrivé en début d’après midi. On m’a expliqué que c’était à cause de la chaleur caniculaire. Je m’en suis rendu compte par moi même. J’aimerais y revenir le mois prochain, revisiter le village et voir la maison de Baaba MAAL mon chanteur Halpular préféré. J’aime beaucoup sa chanson BAAYO. Quelqu’un pourrait-il m’y accueillir quelques temps dans la période du 04 au 14 mai 2011 ?
Je vous remercie. Vive le peuple Halpular !
Mon contact mail : peronimorgan yahoo.fr
3 mars 2012 à 13:04, par aw oumar
je fiere d.etre un podoroi jai etudie jai gradi a podor jai tout mes amis labas . en decouvrant ce page par hard je suis vrement content
8 mars 2012 à 22:53, par fall
je suis aux anges merci a tous a fall
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23 octobre 2010 à 17:20, par Abdoul Aziz SY
fécitations car vous avez bien reussi !!!!
Encore une fois FELICITATION et COURAGE car je sais que vous n’avez pas encore fini de nous servir !!!
merci
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8 juillet 2010 à 23:39, par elhadji beye
je suis fier d’etre podorois et de voir sur le net ma vieille ville.je salut l’iniative et bonne continuation.j t aime PODOR
16 septembre 2010 à 06:04, par la fille de Lao Demba
Waaw ! j’ai la chair de poule de lire ma Podor natale en ligne avec ses photos, son bord de fleuve dont la douceur et la tranquillite ont rassure notre enfance...Podor, ma chere, tu me manques terriblement !
Une jeune femme de Lao Demba q
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21 septembre 2009 à 23:46, par IBRA ABDOUL ALMAMY
Toutes mes felicitations aux initiateurs de ce projet (cette page web) que je viens de decouvrir par pur hasard et dire que c’est un veritable moyen pour sortir du sous developpement et etant nati de douéra wouro Ndiack je suis à la recherche de partenaires pour l’organisation lors du prochain festival les blues du fleuve, un hommage au doyen Oumar Ly pour services rendus car par l’image il a participé à faire connaitre notre chére ville , de ce fait j’y invite la nouvelle équipe municipale.
23 mars 2011 à 01:02, par yoro diaw ba
quelle joie de retrouver douera ma ville natale. je fais un coucou à tous les podorois depuis abidjan où je me trouve pour une mission au compte de la gendarmerie sénégalaise. Que dieu bénisse tous les natifs de douera wouro ndiack moctar boubou fatim diop. Signé Diom Douera
29 mars 2013 à 23:43
C yero diaw ba de demba poulal ou bien ?
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