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À l’abbaye de Keur Moussa, des moines bénédictins entre prière, travail et musique

À 40 km de Dakar, l’abbaye Keur Moussa, bâtie en 1962, abrite 45 moines qui vivent dans le silence et la recherche de Dieu. Mais le monastère, célèbre pour sa musique, est aussi un espace ouvert.

1 commentaire

Les moines de Keur Moussa, pour la plupart Sénégalais, partagent leur temps entre la prière et le travail. Sept offices quotidiens, dont le premier commence à 5h20, rythment leur journée.

Le travail manuel tient une place importante dans la vie quotidienne des moines. Dans la règle, au ch. 48, Saint Benoît déclare en parlant des moines, « qu’ils sont véritablement moines, s’ils vivent du travail de leur mains, comme nos pères et les apôtres ». À Keur Moussa, le travail manuel répond au besoins de la communauté : entretien de la propriété, du matériel et des bâtiments, exploitation du verger avec des transformations de fruits en liqueur ou en fruits séchés, fabrication de fromages de chèvres, phytothérapie, fabrication de koras, production de CD au studio angélique du monastère et vente des articles à la boutique.

Kora   et balafon

L’abbaye est célèbre pour sa musique et ses messes où kora et balafon accompagnent les chants grégoriens. La musique liturgique de Keur Moussa a été élaborée lentement, à partir d’une association de langues et de cultures. Dans les premières années de la fondation (1963-1965), la communauté chantait les offices en latin. Il fut ensuite décidé de composer de nouveaux chants en langues du pays, spécialement le wolof, pour les chrétiens sénégalais qui travaillaient avec les moines et désiraient prier chaque matin. Puis à l’arrivée des premiers jeunes sénégalais candidats à la vie monastique (1966), un office entièrement en français fut progressivement élaboré.

On commença par le chant des psaumes sur des tons inspirés de thèmes africains, mais adaptés à la langue française. La mélodie est accompagnée par la kora. Pour les psaumes qui s’y prêtent le mieux, le chant est rythmé et soutenu par la kora, mais aussi par les tam-tam ou par les percussions sur calebasse. D’autres psaumes sont accompagnés les jours de fête par les balafons. Ces accompagnements variés, et créés le plus souvent par les frères sénégalais, donnent de nouvelles expressions au texte biblique, allant de la joie à la gravité selon les cas.

L’église abbatiale de Keur Moussa

Te deum au balafon


Voir en ligne : http://www.abbaye-keur-moussa.org

Les religions et les croyances du Sénégal

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  • 4321e30b744821c53c1eaf17fc260c3c

    nous somme fier de vous de vous voir chanter le SEIGNEUR en harmonie et sur plusieur langue. AMEN que le tout puissant soit avec nous tous

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