Plusieurs personnalités sont originaires de cette localité, à l’image de Abdou Diouf, ancien président de la République du Sénégal (1982-2000) et actuel Secrétaire général de la Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Khalifa Sall, actuel maire de Dakar, ou encore Djily Mbaye (1927-1991), marabout et mécène qui a contribué à la construction de plusieurs infrastructures de la ville.
Dans cette région à vocation agropastorale, les populations s’activent autour de l’agriculture, du maraîchage, de l’élevage, du commerce, de l’artisanat, des métiers de la culture portés par de célèbres formations comme le Cercle de la Jeunesse, le Ngalam ou encore l’orchestre Saourouba devenu Louga LO. Lee FESFOP (Festival international de folklore et de percussions), vitrine de toute cette effervescence culturelle, se tient à Louga chaque année.
Le ministère de la Culture et du Patrimoine a répertorié les produits et expressions culturels de la région du Ndiambour.
Le Champ de bataille de Looro
La grande bataille de Looro est l’une des étapes les plus symboliques de la résistance de Lat Joor face aux colons français.
Sur ce site appelé Kambi Ndigne, les éléments de Pinet Laprade ont croisé les troupes de Lat Joor bien tapis sur un plateau protégé par des haies. Ses fantassins se battaient avec un courage et un patriotisme hors du commun face à l’artillerie lourde de des Français. Ils finirent par se replier dans un vallon aux abords d’un grand baobab qui fut transpercé par les coups de canon. Les sabres et les fusils n’ont pu s’opposer aux canons et Lat Joor fut obligé de lever le camp malgré l’esprit de sacrifice et de bravoure de ses hommes.
Le champ de bataille de Dexëlé
Important lieu de mémoire, Dexëlé est un site témoin de la lutte anticoloniale menée par Lat Joor Ngoné Latyr Diop, le Damel du Kayoor.
Considéré comme le plus grand résistant à la colonisation française au Sénégal, Lat Joor livra son combat ultime contre les troupes coloniales françaises sur le champ de bataille de Dexëlé et y périt le 26 octobre 1886. Un cénotaphe y a été érigé et il fut inauguré le 27 octobre 1986 par le président Abdou Diouf en guise de reconnaissance de la nation à son héros.
Tundu Jewol : lieux de mémoire de l’itinéraire de Cheikh Ahmadou Bamba
Situé à 5 km du village de Moukh Moukh sur la route nationale entre Louga et Linguère, Tundu Jewol est le point de rencontre entre le guide Cheikh Ahmadou Bamba et le commandant français Leclerc à la tête d’un détachement militaire, le 10 août 1895 vers 14 heures. Cheikh Ahmadou Bamba y fit ses prières de Tisbar, Takussan, Timiss, Géwé et Fajar du lendemain matin. Après ses prières, il se rendit, sous bonne escorte du détachement français, à Louga par Koki où il prit le train pour aller à Saint-Louis répondre à la convocation du Gouverneur général.
C’est ainsi que Tundu Jewol est devenu un des plus importants lieux de mémoire qui jalonnent l’itinéraire religieux du fondateur du Mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba et qui accueillent annuellement des milliers de pèlerins qui viennent rendre hommage au Saint homme. L’arbre, les bâtiments et le puits sont témoins de cet épisode de dures épreuves imposées au Cheikh par le colon.
Daaray Koki
Le Daara de Koki ou Daaray Koki est un très vieux foyer d’apprentissage du Coran qui a pris une nouvelle dimension à partir de 1932 avec sa prise en mains par Serigne Cheikh Modou Kabir Lô. Au-delà de l’apprentissage du Coran, c’est une école de la vie où on forge des citoyens disciplinés et aguerris.
Cet établissement, précurseur des daaras modernes avec son internat, ne cesse de s’agrandir et compte aujourd’hui près de 2 500 apprenants de diverses nationalités (Mauritaniens, Gambiens, Nigériens et même Burkinabés). Le Daara bénéficie du soutien de ses anciens élèves, des ONG et de l’Etat.
Les forges de Kabdou
Situé à 40 km de Louga, Kabdou est un village qui s’illustre par la maîtrise d’un savoir-faire exceptionnel des forgerons traditionnels. Spécialisés en fabrication de couteaux, machettes et coupe-coupes, les forges de Kabdou utilisent encore les outils traditionnels avec une remarquable ingéniosité.
Le Cercle de la jeunesse de Louga
Créé en 1951, le Cercle de la jeunesse de Louga a été jusqu’aux années 80 un label incontestable des arts vivants du Sénégal notamment par la danse, le théâtre et la chanson. Ce talentueux ballet a également été l’ambassadeur de la culture sénégalaise sur les prestigieuses planches de l’Europe et des Amériques. Avec de grands maîtres comme Mademba Diop, Youssou Mbargane, Demba Dièye, Mbol Seck, Ibrahima Ndiaye, Baba Diallo et Birahim Dieng, le Cercle fut un véritable foyer d’éclosion de talents qui vont briller dans d’autres groupes et sous d’autres cieux.
Le Riiti : instrument de musique traditionnelle chez les Peuls du Jolof
Instrument de musique traditionnelle qu’on retrouve généralement chez les Peuls, le Riiti est une sorte de violon. Il est composé d’une petite calebasse en bois de Beer ou Kadd recouverte d’une peau de gueule tapée (Mbëtt). Une tige en bois traverse la calebasse et sert de support pour fixer les cordes en queue de cheval. Il y a enfin l’archet toujours avec une corde en queue de cheval. La calebasse est trouée pour émettre les sons.
Le Riiti accompagne ainsi les chansons pour toutes les cérémonies festives (naissance, mariage, baptême etc.). L’instrument a connu une évolution dans sa fabrication et le savoir-faire est transmis de générations à générations.
Yaa Ngapp ou Waru Gewel : la danse des griottes
Waru Gewel communément appelé Ya Ngapp est une danse traditionnelle exécutée par les femmes griottes à l’occasion de certaines cérémonies festives, telles que les veillées précédant la circoncision des jeunes garçons ; les cérémonies où le roi s’adressait à son peuple ; dans les cercles des griots en fin d’après-midi. C’est une danse pleine de grâce avec une gestuelle ample et des pirouettes à vous donner le vertige.
25 janvier 2014 à 17:48, par Naybu
Prière rectifier au niveau du Daara de Coki. Le maître spirituel s’appelait Serigne Ahmadou Sakhir LO et non Serigne Cheikh Modou
Kabir LO.
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