Le mois de mai est généralement l’occasion pour les Bassari de se retrouver au pays pour se consacrer au rite. C’est toute une procédure qui entoure cette coutume. D’abord, au mois d’avril, les vieux des trois villages se réunissent pour confirmer la tenue de l’initiation. En cas de réponse positive, le chef du village convoque une réunion à la place du village en ces termes « j’ai reçu une information d’Ebarack qui dit que nous devons initier des enfants entre 14 et 16 ans, qui sont ceux qui veulent initier leurs enfants ? »
Par la suite, on procède au nettoyage de la place du village, le lieu de rendez vous incontournable. Chaque famille d’initié achète un coq, monte deux cases, l’une pour garder les cadeaux offerts par les invités, et l’autre pour le papa du garçon qui y garde son vin.
La descente des masques
Généralement les invités arrivent le samedi à 16h. Des jeunes dansent toute la soirée en faisant le tour de la place du village jusque tard, avant de partir passer la nuit en brousse. Le lendemain dimanche, c’est la sortie de la grotte. Dés qu’ils arrivent, les jeunes préparent les arcs de combat qui vont leur servir de bouclier dans les combats.
Ensuite, les vieux se réunissent au petit fétiche du village, on égorge les coqs qui permettent de lire l’avenir de l’initié. Selon les entrailles de ce dernier (le noir est signe d’un destin malheureux), (le blanc est signe de bonheur). Les résultats sont sanctionnés par les coups de fusil pour signaler aux masques qui sont à la montagne que les vieux sont prêts. Au dernier coup de fusil, les masques descendent de la montagne et se dirigent au champ de bataille. Sur les lieux, les initiés sont pris en main par les anciens, et les masques se prennent en charge.
Le chef du village pose la question suivante au chef des masques « avez-vous bien dormi à la montagne ? » Après une réponse affirmative, les juges donnent le signal du démarrage des combats. Pour tester leur courage, les jeunes initiés défient un masque dans un véritable duel, encouragé par le reste des hommes.
Si le chef de village a un fils en âge de subir l’initiation, ce dernier ouvrira les réjouissances. Chaque initié combat deux fois avec deux masques différents. Ces combats sont une partie importante de la tradition Bassari, les visiteurs sont acceptés mais il est défendu de photographier.
A la fin des combats, c’est le retour à la place du village, les masques reçoivent les cadeaux des mains des mamans des initiés, généralement de la farine de mil et d’arachide.
L’après midi vers 17h, les initiés des autres villages sont conduits au grand fétiche. A partir de ces moments, c’est un total changement de cap, les initiés jusque là très libres, se métamorphosent, ils n’ont plus droit de regarder ni à gauche, ni à droite. On les fait boire, on les amène aux toilettes. Après quelques tours à la place du village, les initiés disparaissent dans la nature avec le sentiment du devoir accompli pour avoir franchi un premier cap. Trois classes d’âge existent chez les Bassaris et tous les six ans il y’a un changement de classe d’âge.
LE SAVIEZ VOUS ?
L’animal fétiche des Bassari est le caméléon
En pays Bassari l’éducation débute généralement entre 0 et 10 ans.
A l’âge de 11 ans, tous les soirs, les garçons quittent le domicile familial après le repas du soir et vont dormir à la place du village. Tous les garçons de la même classe d’âge partagent la même case.1ère classe : s’occupe des petites corvées, couper le fonio, récolter…
2ème classe : toute la classe est au service de quelqu’un, elle paie l’hydro miel pour tous les vieux du village, gardienne de tout ce qui se passe et surveille la première classe.
3eme classe : c’est la dernière phase, à genoux devant le public, chaque personne reçoit 4 coups de cravache, après vous vous occupez de toutes les activités qui se passent dans le village et on peut prétendre à toutes les responsabilités notamment celle de chef du village.
27 mai 2023 à 18:58, par BIES
Merci, cher monsieur pour votre tentative d’apport d’informations sur les initiations. Je suis dans mes recherches pour rédiger un Master dans la mise en tourisme de ce rite. Certes, les informations et la liste des classes d’âge ne sont pas exhaustives mais qu’à même vous avez donné une chance à certaines personnes de nous connaitre à travers vos écrits. Mais le texte demande encore à améliorer. Je suis étudiant en Master 1 en gestion du Patrimoine Culturel Immatériel à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Je suis Bassari
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24 octobre 2012 à 11:40, par grandluxury
Ces rites sont souvent tenus secrets donc je peux comprendre que votre recherche n’a pas était facile. Mais il est important de diffuser des informations précises à ce sujet ou si vous n’êtes pas totalement certain de vos sources de tenir des arguments lus ouverts, par exemple en invitant les locaux ou les connaisseurs à contribuer à votre article pour l’enrichir.
Merci,
Lara
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26 mai 2011 à 20:49, par nongoma
je suis bassari de lait et de sang. Monsieur, j’ai grandi au pays bassari. quand vous devez publier des choses qui ne vous moulent pas, par respect des tributaires de la coutume renseignez- vous mieux. l’explication des classes d’âge est loin de rendre compte de la réalité et de leur valeur. la liste non plus, n’est pas exhaustive. pourquoi vous êtes- vous pressez de publier des informations tronquées ? dommage
27 mai 2011 à 13:36, par RT
Il est toujours compliqué de faire une syntése sur des rites coutumié assez secret ...Ces informations on été prisent de Balingo de etiolo, Ils nous est souvent dificille de vérifier les informations surtout que je ne suis pas Bassari, mais vous pouvez contribuer en nous apportant des témoignages...
31 mai 2011 à 12:30
Bonjour nongoma,
je pense que vous deviez commencer par féliciter et remercier ces gents qui ont bien essayé de promouvoir la culture de votre région, comprenez simplement qu’il n’y a pas beaucoup d’organe prés à se déplacer de dakar jusqu’à kédougou sans aucun franc fournis par votre région ou par une quelconque association pour la promotion de votre région. Et après remerciement vous pouvez signaler les manquements à revoir sur cet article que eux puisse ajuster. moi je travaille pour un autre portail culturel et c’est sur ce site que je récupère des info pour les relayer.
Merci à toute l’équipe qui travaille sur ce site
28 septembre 2012 à 09:10, par julelo
merci beaucoup c’est tout un plaisir de diffusé ces informations on peut pas consacré le tourisme au senegal oriental que sur l’exploitation de l’or et que la région est très riche en ressource et patrimoine touristique comme la zone de fongolinbie je suis désolé si j’attends la réaction du monsieur qui nous parle de coutume sacré ensemble en tant que acteur du tourisme de developpé le tourisme durable dans le senegal oriental et bravo à balimgo pour toutes ces infos
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26 mai 2011 à 20:31, par nongoma
je suis bassari de lait et de sang. Monsieur, j’ai grandi au pays bassari. quand vous devez publier des choses qui ne vous moulent pas, par respect des tributaires de la coutume renseignez- vous mieux. l’explication des classes d’âge est loin de rendre compte de la réalité et de leur valeur. la liste non plus, n’est pas exhaustive. pourquoi vous êtes- vous pressez de publier des informations tronquées ? dommage
17 août 2012 à 10:57, par Normand Huot
J’était un ami du père Xavier Gobaille j’ai eu la chance avec lui de rendre visite à votre peuple, un souvenir inoubliable pour moi, après il à été muter à Richard Toll ou je lui est rendu visite à quelques reprises. Vous l’Avez connue !
Merci de me répondre
Normand Huot
3 mai 2017 à 20:13, par maurice kaly bindia
Moi je tiens a remercier cordialement mr balingo c’est mon parent depuis ethiolo ;aussi je remercie infinement aux touristes qui ont prit le temps de lacer l’information sur google qui nous aides beaucoup nous les eleves bassaris qui ne connaissent pas beaucout notre culture.moi personnel je suis bassari de la deuxiémes classe comme le dit mr balingo eleve au lycée maciré ba de kedougou en classe de premiere âge 17 ans fils d’edouard ithiar bindia depuis Ebarack merci a vous tous
22 janvier 2020 à 22:58, par Bindia
à vrai dire je suis choqué de voir des Bassaris fournir des informations incomplètes voire des stéréotypes ; encore pire de ceux qui apprécient ces genres d’informations.La description sur les classes d’ages est très loin d’être complète.Un bon chercheur doit fournir des informations effectives.....
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3 octobre 2009 à 16:38, par Abbé Jean Paul 1er Bindia
Bon travail.
Il faut dire cependant qu’il n’existe pas que trois classes d’age chez lea bassari du Sénégal. Essayez d’approfondire vos recherches.
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