La rareté des sols à Dakar est la cause la plus souvent citée : il n’y a presque plus de terrains disponibles dans la capitale. Et face à la rareté du foncier, les prix au mètre carré ont atteint des sommets. Il faut compter en moyenne au minimum 50 millions pour acquérir un terrain de 150 m2 à Dakar.
Dans certains quartiers comme les Almadies le prix du m2 atteint plus d’un millions de franc. Les responsabilités dans cette situation sont partagées entre l’État et les promoteurs privés, chacun jouant un rôle clé face à une population en quête de solutions de logement abordables.
Un obstacle à l’accession à la propriété
Pour de nombreux Dakarois, cette hausse du prix du foncier constitue un vrai obstacle à l’accession à la propriété. Dans certains cas, le prix du terrain est quelque fois supérieur à la construction. Avec la spéculation foncière qui est courante à Dakar, des personnes achètent des terrains dans l’espoir de les revendre à un prix plus élevé dans le futur, ce qui ne facilite pas l’accession à la propriété. Le principal obstacle à l’accession à la propriété reste donc le prix des parcelles, nettement plus élevé qu’ailleurs.
Devenir propriétaire est simplement impossible financièrement pour la majorité des Dakarois qui ont pourtant envie d’avoir un logement confortable à un prix abordable. Peu importe qu’ils soient locataires ou propriétaires.
Loyer à Dakar : entre mythe et réalité
Le nombre de projets immobiliers en cours de construction dans la capitale laisse croire à une offre trop importante de logements. Mais force est de constater que l’offre est largement insuffisante. Selon le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, il y aurait présentement un déficit de plus de 300 000 logements qui s’accroîtrait d’environ 10 % chaque année à cause de la pression démographique. Dakar fait donc face à une demande exponentielle de bâtiment à usage d’habitation entrainant une hausse des prix du loyer.
Dans quel quartier habiter à Dakar ?
Dakar a bien changé ces quinze dernières années : une urbanisation en mutation permanente, de nouveaux quartiers qui voient le jour, des prix qui grimpent pendant que les superficies des parcelles (…)Les étrangers en général, les Maliens, les Guinéens et les Sénégalais de la diaspora construisent des immeubles et les mettent en location espérant réaliser une belle plus-value. Ils fixent des prix de loyer assez élevés alors que la location est la première charge des ménages dans le pays. En 2023, un décret présidentiel avait été pris pour s’attaquer au coût exorbitant des prix des loyers, mais sans succès. Le problème demeure toujours.
D’autres facteurs, tels que la disponibilité de terrains à bâtir influencent également les prix des loyers. Les habitants doivent s’éloigner du centre-ville, souvent à plus d’une heure de trajet, pour trouver des logements plus accessibles où les promoteurs n’investissent pas et ou le prix du loyer est moins élevé.
Au revoir Dakar, bonjour Diamniadio
Pour relâcher la pression immobilière qui existe à Dakar et faire baisser les prix, l’État a vu les choses « grand » avec la création d’une ville nouvelle, « Diamniadio », à 40 km de Dakar. Le projet a été lancé en 2014 et la nouvelle ville accueille désormais l’administration d’État, des universités, un palais des congrès, des hôtels et même un stade de 50 000 places.
À Diamnadio, des infrastructures d’avant-garde pour une ville du futur
Diamniadio, cette ville nouvelle aux portes de Dakar, est au cœur de l’actualité depuis les premiers travaux commencés en mai 2014. Projet phare de l’État du Sénégal, il serait réducteur de ne (…)La ville, proche de l’aéroport international Blaise Diagne se veut le nouveau centre du pays. Les bâtiments sont occupés durant la journée par des personnels administratifs ou d’entreprises qui font des allers-retours pour travailler mais rentrent le soir car la ville n’offre pas pour le moment toutes les commodités. Certains ont déjà acheté des terrains, d’autres ont pris possession de leur appartement dans les cités résidentielles mais n’y habitent pas encore a raison du cadre de vie qui n’est pas du tout encore favorable. La nouvelle ville tarde à prendre son envol, même si elle a vu ses prix augmenter dernièrement.
27 mars à 12:38, par Pape Faye
un phénomène très à la mode : on rachète des bâtisses, on démolit puis on fait des immeubles à des prix exorbitants en location dans beaucoup de quartiers Dakarois.
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22 mars à 12:55, par khadija
Pour moi l’état s’y prend mal et très mal. Comme toujours, ils mettent la charrue avant les bœufs. L’état prend des mesures sans en discuter d’abord avec les principaux concernés qui sont en général les propriétaires qui n’ont aucune mesure d’accompagnement de l’état, qui s’endettent auprès des banques pour acheter ou construire leur bien immobilier. Ensuite oui leur mesure fait plaisir à nous les acheteurs ou locataires, mais après l’état ne fait aucun suivi, ni aucun contrôle après... Les prix des loyers et des biens immobiliers augmentent, le salaire des travailleurs quand à lui n’augmente pas, les prix des denrées sont de plus en plus chères, les charges fixes des ménages n’en parlons pas... bref On a pas les moyens d’acquérir à un logement descend dans cette ville bondée de Dakar.
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