Le futur port de Ndayane n’en finit pas de faire parler de lui. Ce projet pharaonique de construction d’un port de 20 m de profondeur, avec une digue de 1 km dans la mer et de 1 200 ha réquisitionnés, qui sera exploité par Dubaï Port World, a déjà entraîné de fortes préoccupation pour l’environnement de la région. Aujourd’hui, un décret signé le 6 décembre 2023 par l’ancien président Macky Sall est en train d’être mis en œuvre : il s’agit de créer une « zone économique spéciale » (ZES) de 500 ha au nord du port pour promouvoir le développement d’activités économiques et industrielles.
Décret 2023-2319 portant création de la ZES de Ndayane
Une opération contestée
Selon les habitants, la zone ciblée inclut de nombreuses habitations, des commerces et des fermes agricoles, alors que l’expropriation précédente pour le port avait déjà privé la région de 1 200 hectares de terres.
Pour beaucoup, la procédure manque de transparence : équipes de l’APIX sur place, visites et marquages de bâtiments sans consultation préalable… une approche perçue comme arbitraire.
La diaspora en première ligne et des appels au dialogue
Les résidents de la diaspora, qui ont investi pour construire maisons, ateliers ou gîtes touristiques, sont particulièrement concernés. Ils dénoncent la menace sur leurs biens et la perte potentielle d’années d’efforts et d’économies.
Les collectifs locaux réclament la suspension des expropriations, un audit des terrains déjà cédés, et l’ouverture d’un dialogue transparent entre l’État, les opérateurs du port et les habitants.
Ils insistent sur le fait que le développement économique ne doit pas se faire au détriment des communautés locales et de la cohésion sociale.
Une région à l’équilibre fragile
Entre collines, terres fertiles et patrimoine culturel, Toubab Dialaw et Yenne représentent un territoire à la fois stratégique et sensible. Les habitants espèrent désormais que les nouvelles autorités prendront en compte leurs droits, afin que croissance et justice foncière trouvent un juste équilibre.
Il y a pourtant d’autres solutions
Il est certes essentiel de rattacher ce nouveau port, dont l’ouverture est prévue en 2027, à une zone économique dynamique. Cependant, pourquoi choisir d’implanter cette zone sur des terres déjà viabilisées, où une centaine de personnes ont, depuis plusieurs années, investi pour participer activement au développement de leur pays ?
Ces habitants ont bâti, à force d’efforts, un cadre de vie structuré, contribuant à la valorisation du territoire. Leur engagement mérite d’être reconnu et respecté.
Or, à seulement quelques kilomètres à l’est, des zones non encore occupées et parfaitement adaptées à un tel déploiement existent. Pourquoi ne pas privilégier ces espaces, afin de concilier développement économique et justice territoriale ?
La question mérite d’être posée : quelle est la véritable raison de ce choix d’implantation, alors qu’une alternative moins conflictuelle est envisageable ?






21 novembre à 10:53, par Gueye Ousmane
C’est sur que ca ne vas pas motiver les gens à investir, au Sénégal impossible d’avoir des papiers et tout est fait administrativement pour sue ’’votre droit d’occuper’’ devienne la propriété d’un autre. Cette zone interesse tous les requins de la république. Battez vous mes fréres ne vous laissé pas reprendre vos terres
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