Les embouteillages dans Dakar et environs sont devenus courants et préoccupants, surtout aux heures de pointe. Des bouchons quasiment partout, des heures de trajet pour se rendre d’un point à un autre, une pollution croissante, le tout ,cause de ralentissement de l’économie. Le problème vient bien sûr de la croissance du nombre de véhicules et des transports collectifs peu confortables souvent dangereux. Il vient aussi de l’absence d’infrastructures qui n’ont pu évoluer au même rythme que la population de la capitale.

Les autorités tentent d’améliorer les choses, mais la situation n’évolue que lentement.

Le Train express régional : entre choix politiques et contraintes techniques

La mise en œuvre d’une ligne de train express régionale entre Dakar et le nouvel aéroport Blaise Diagne a démarré depuis 2016. Le coût du premier tronçon, entre Dakar et Rufisque est estimé à 656 milliards de F CFA tandis que le coût global du projet fait débat : certains parlent de 1 000 milliards de francs.

Les autorités l’ont réceptionné en janvier 2019, en même temps qu’elles inauguraient la gare de Dakar, en nous promettant une mise en service en octobre puis en novembre 2019. Face à l’ampleur des travaux, la promesse n’a pu être tenue et l’échéance reste imprécise.

En attendant, le TER empoussiéré est toujours garé et son triste état n’échappe pas aux regards.

Le projet de bus rapides sur voie réservée

Le projet de ligne BRT (bus rapides sur voie réservée) prévu entre la préfecture de Guédiawaye et la gare routière de Petersen avait été annoncé dès juin 2017. Le démarrage des travaux a été officiellement lancé le 28 octobre dernier, pour un coût de 300 milliards de FCFA : 18 km de voies réservées, 23 stations, 144 bus modernes et écologiques, un temps de parcours réduit de 50 % en moyenne. On nous informe de sa mise en service en 2022.

Le trajet du futur BRT en vidéo

Source : http://www.cetud.sn

Compte tenu des travaux titanesques du projet brt, sa mise en service risque d’être un exercice de haute voltige. Sera-t-il possible de respecter ce calendrier ? On espère en tout cas que ce projet ne va pas finir comme celui des bateaux taxis entre Dakar et Rufisque, toujours pas mis à flot.

Et pendant ce temps…

Les travaux d’infrastructures entraînent des embouteillages monstres, on respire les émanations toxiques des vieux Ndiaga Ndiaye, les populations riveraines des rails sont toujours obligées à de grands détours, les véhicules « venant » arrivent toujours en masse au port de Dakar, et tout le monde souffre…