Parti du Sénégal il y a quelques années, il est revenu depuis peu et s’arrache les cheveux devant la désolation, la saleté, le manque de civisme qui prévaut autour de lui. Il ne reconnait plus sa belle ville, son beau pays… La situation est alarmante et dans ces photos, on peut entendre son appel à l’action.
« L’état de Dakar est choquant »
Lui qui a grandi dans cette ville n’en revient pas de ce qu’elle est devenue. Une vaste poubelle à ciel ouvert. Quand il marche dans la rue, il est outré de voir des tas d’immondices partout, parfois même jetés à côté des poubelles de la mairie. « On dirait que les gens prennent du plaisir à salir, ironise-t-il ». « Depuis que Dakar a commencé à accueillir des personnes de la campagne, on assiste à une dégradation de tout. Les ruraux ont emmené leurs habitudes qui ne collent pas avec la vie urbaine. Ils ne respectent aucunes règles », s’énerve-t-il. Pour Mahtar, les gens sont devenus insensibles à ce qui se passe autour d’eux, ils semblent ne plus voir ce qui dérange.
« L’environnement est en danger »
L’environnement protégé, c’est la santé assurée. Quand le photographe voit quel sort est réservé à l’environnement, il se demande si les gens ont réellement conscience que c’est à eux même qu’ils font du mal. Il prend l’exemple de la mer que les populations polluent au niveau des villages de pêcheurs. Il dit « Les pêcheurs sont ingrats envers la mer qui leur donne tout. Quand ils jettent des ordures dans la mer, ils oublient que la mer va rejeter ces mêmes ordures sur la plage, et c’est là où ils vivent. Donc les perdants c’est eux. Pour moi ces comportements sont ceux de gens qui crachent dans la soupe qu’on leur offre. » Ces séries de photo sur la pollution sont une manière de tirer l’alarme, de sensibiliser et essayer de conscientiser les populations sur le danger qu’elles encourent.
« Je prépare une exposition pour mes 40 ans de carrière en 2020 »
A côté de son métier de photographe, Mahtar se passionne aussi pour la peinture et collection d’objets d’art sacrés et contemporains (il rêve d’ouvrir une galerie et fait le tour du monde pour trouver des objets authentiques). Pour ses 40 ans de carrière donc, il prépare une exposition qui retracera son amour pour ces trois disciplines.
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9 novembre 2017 à 21:01, par buisson catherine
Bonjour. J’ai vu ce que vous montrez par vos photos, notamment entre le stade Léopold Sedar Senghor et le quartier des artistes. J’ai vu sur les plages plastic, tissu, filet, corde.... Mais ce que je n’ai pas vu ce sont des poubelles, des camions pour ramasser les poubelles, de balayeurs, des cantonniers. Pour que le citoyen gère ses déchets il faut que la collectivité mette en place une organisation. Ce sont ou ce ne sont pas des priorités budgétaires. Coedialement Catherine
10 avril 2018 à 02:04, par mahtar licka
Bjr chère Catherine, vous avez bien raison...dans le fond. Je pense qu’il appartient à gérer ses déchets. Les emballages à défaut de poubelles restent dans ma poche ou mon sac, le temps de trouver une poubelle à défaut j’attends d’arriver chez moi. Aussi simple
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6 novembre 2017 à 14:06, par franck
mathar
merci encouragements il faut des personnes comme vous pour faire sensibilisé les gens et leurs réapprendrent a respecter les lieux ou il vivent
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