Il y a 16 ans sombrait le bateau le Joola

Le 26 septembre 2002 coulait le bateau le Joola, faisant 1 863 victimes. Seize ans plus tard, les souvenirs de cette tragédie sont encore présents dans les mémoires alors que les questions restent sans réponses.

Publié le 26 septembre 2018   1 commentaire

Ils étaient plus de 2 000 passagers à avoir prit place à bord du bateau le Joola ce jour là à Ziguinchor pour rallier Dakar. L’embarcation faite pour 550 passagers coulera à 23 h au large des côtes gambiennes. Les secours mettront une éternité à arriver. Bilan lourd : 1 863 disparus, 600 corps retrouvés et 65 rescapés.

À qui jeter la pierre pour cette tragédie qui est la plus grande catastrophe maritime au monde (le naufrage du Titanic avait fait 1 500 morts) ? Les passagers qui ont accepté de monter dans un bateau plein à craquer ? Les autorités qui ont mis à l’eau un navire qui ne répondait pas aux normes sécuritaires ? Le capitaine du bateau qui est décédé dans l’accident ?

Ces questions restent sans réponses... L’accident sans coupable.. Le dossier est classé sans suite en 2003 et les accusés (Premier ministre, ministre des Transports, les autorités sécuritaires) bénéficieront d’un non lieu... Les familles des victimes sénégalaises et françaises, elles, refusent de baisser les bras et exigent toujours des réponses.

Aujourd’hui, ce souvenir semble s’estomper. Le moment de douleur passé, les populations ont continué à mettre leurs vies en danger. Dans les bus, les embarcations, les trains, un spectacle qui nous rappelle tragiquement le résultat de l’inconscience de l’homme devant le danger.

Rapport d’enquête sur le naufrage du Joola, 4 novembre 2002

Eva Rassoul

Partager 

Lire 1 commentaire

  • 626df560e65322fc51474cb67b79f45f

    « Effet mer »
    Est-ce à dire que la vie de l’homme est éphémère ? Est-ce à dire qu’un événement n’est en réalité que du vent ? La réponse varie avec la densité de foi de chacun. Mais reconnaissons que l’homme est doté de mémoire sentimentale. Des sillons s’incrustent et se ramifient à l’ infini dans notre cerveau aussi intensément que notre degré de foi. C’est cette croyance à un Esprit Supérieur qui met à nu notre incapacité à agir sur le futur. Le destin est souvent considéré comme un dernier refuge pour cacher nos imperfections. Mais non, il est réel. Rappelez-vous la déclaration du constructeur du bateau « le Titanic » lors de son mouillage pour un premier voyage aux Amériques !
    L’ Homme a un Esprit fugace, c’est un défaut mais aussi un avantage. Le souvenir vient à notre rescousse à certaines périodes de la vie, sans nous anéantir. Une grande foi, une totale soumission à l’inconnu immatériel, à un Esprit Supérieur régent sont les seules armes face aux horribles souffrances psychiques et psychologiques subies ou à supporter dans notre vie. Cette perte brutale, au milieu de l’océan, d’hommes, de femmes et d’innocents enfants a affecté à jamais lla conscience collective. Vos cauchemars sont aussi nos souvenirs à chaque fois que nous passons devant le cimetière des victimes du bateau « le Joola »
    Yaba

    Répondre

    Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

    Qui êtes-vous ?
    Votre message

Poster un commentaire

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message