Dakar en chantier pour loger tout le monde

Le secteur de l’immobilier et de la location à Dakar connait depuis une décennie une ascension fulgurante. Un constat confirmé par des études récentes de la Direction de la prévision et des études économiques du Sénégal qui révèle la montée vertigineuse du coût du loyer depuis 2001. Au grand dam des populations.

Publié le 21 octobre 2013   3 commentaires

Bref rappel de la situation entre 1960 et 1995.

Si l’on peut reconnaitre que l’immobilier et le loyer ont connu une évolution régulière de 1960 jusqu’à 1995, il n’en est pas de même pour les années suivantes. Elles sont caractérisées par une hausse plus rapide à partir de 1996 pour déboucher sur une accélération de cette croissance depuis le début des années 2000.

Ainsi, le rapport entre le prix des biens immobiliers et le loyer, du début des années 80 à la fin des années 90, a évolué de manière plus ou moins raisonnable. Durant cette période, même si, par moment, le prix de l’immobilier a augmenté plus vite que celui de la location, il s’en est suivi un effet de rattrapage synonyme d’un marché (ré)équilibré.

Le boom du loyer depuis les années 2000

Les études effectuées ont permis de confirmer la persistance du boom sur le marché immobilier dakarois. Dans les zones de Dakar-Plateau, Grand Dakar et la banlieue (Pikine, Parcelles Assainies, Guédiawaye…), les résultats indiquent que l’ascension des prix se fait manifestement de manière ininterrompue. L’analyse de ces données permet de soutenir que de façon générale, le marché du loyer dans la capitale sénégalaise est caractérisé par ce boom qui persiste depuis les années 2000. Un véritable casse-tête pour les populations.

Le coût du loyer en fonction du quartier et de la qualité du logement

Dakar Plateau, Almadies et autres quartiers résidentiels

Avant les années 2000, si la chambre pouvait être louée entre 50 000 et 80 000 et le studio entre 90 000 et 125 000, le coût du loyer de ces pièces a doublé voir triplé de nos jours. Il en est de même pour l’appartement ou la villa. Le prix du loyer de ces pièces varie entre 500 000 Fcfa et 1 500 000 Fcfa.

Quelques exemples d’annonces actuelles :

  • Centre-ville : Appt Sal, 3 chs, 2 sdb, cuis, buand à 650 000 Fcfa
  • Centre-ville : (HG), Sal 4 chs à 1 200 000 Fcfa
  • Mermoz : Villa 4 chs, avec lrs sde, sal, cuis, buand, jardin et gge : 800 000 Fcfa.

Dans le Grand Dakar et la banlieue

Dans ces secteurs également, le constat est le même. La chambre (ou le studio) qu’on louait à 15 000 Fcfa est à un prix variant entre 30 000 et 50000 et l’appartement (la villa) qu’on cédait à 75 000 Fcfa, est compris entre 120 000 et 250 000 Fcfa, soit le double voir même le triple. Une augmentation qui varie selon la qualité de la pièce et de son accessibilité.

Quelques exemples d’annonces actuelles

  • Golf : villa, 4 chs, sal à 150 000 Fcfa
  • Sipres 1 : 2 chs sal à 225 000 Fcfa
  • Ouest foire : Appt, 3 chs, sal à 200 000 Fcfa

De nouveaux quartiers et cités sortent de terre

Depuis l’avènement de ce boom dans le secteur de l’immobilier, de nouveaux quartiers et des cités ne cessent de sortir de terre. Ainsi, de nombreux projets et programmes immobiliers se développent entre Dakar et sa périphérie. Des immeubles avec des appartements de plusieurs catégories de standing, des villas à usage d’habitat en vente ou en location-vente. Entre autres projets de cette nature, on peut citer la Cité Keur Gorgui sur la VDN, la Cité Alioune Sow hauteur de golf dans la banlieue, Mixta Sénégal derrière le stade Léopold Sédar Senghor… Ces projets sont venus occuper les derniers espaces disponibles à Dakar.

Au même moment, d’autres structures immobilières profitent de la nouvelle autoroute à péage pour proposer des logements sociaux mieux aérés sur de nouveaux sites à la sortie de Dakar et plus accessibles à toutes les bourses. C’est le cas de Socabeg et son projet de 4000 logements et terrains viabilisés à Tivaoune Peulh, et ses logements de type F2 (150 m² à 16 500 000 Fcfa ), de Type F3 sur 150 m² à 18 500 000 Fcfa cédés soit sur crédit direct auprès de la société avec 50% d’apport et l’autre moitié à la livraison sur une durée d’un an ; soit sur crédit banquaire avec 25% d’apport et le reste étalé sur une durée de 15 ans.

La Sicap SA et ses villas de type économique « Aïcha » à Mbaovilleneuve, la Sn HLM qui est sur un programmes de construction de logements, dont 300 à Ndiakhirat et d’aménagement de parcelles dont 800 dans le même site, 5000 à Tivaoune Peulh…

Ainsi, une véritable prise de conscience sur la nécessité de désengorger Dakar et de proposer à toutes les couches de la société des offres de logements intéressantes. Par vente ou par la location simple ou location-vente, des solutions à ce casse-tête se mettent progressivement en place pour pallier aux nombreux problèmes qui hantent le sommeil des populations surtout en matière d’habitat.

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Lire 3 commentaires

  • je veux savoir les conditions de location-vente en banlieu jusqu au diamniadio ?

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  • bonjour je voulais savoir si y’en a des apartements 3 ch salon loués à 150 000 f cfa par moi mai qui font partis de la location vente ?
    merci de votre reponse.

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