Au cœur du Festival du Sahel à Loumpoul

La troisième édition du Festival du Sahel s’est déroulée dans une ambiance festive et conviviale, dans un décor de rêve. Récit d’un week-end qui laissera des souvenirs.

Publié le 26 novembre 2012   1 commentaire

Arrivés à la tombée du jour, nous découvrons à quelques minutes de Lompoul village un cadre exceptionnel, une scène imposante et visible de loin. En arrière plan, les dunes du désert et un campement. Les tentes mauritaniennes regroupées en îlots, éclairées par des lampes à pétrole, illuminent les allées. Le groupe Africa Travel Group, qui organise l’événement, a fait un travail titanesque : un matériel professionnel pour les artistes, une sonorisation de bonne qualité, près de 250 tentes installées pour l’hébergement, un restaurant sous de grandes tentes et des salons arabes, un staff accueillant…

Lompoul

Vendredi

Après le discours d’ouverture de Mr Abdoul Aziz Mbaye, Ministre de la culture, le groupe Ngueweul Rythme ouvre le bal au son des percussions. Djembés, bougarabous, tabalas et de nombreux autres instruments résonnent sur la scène du festival pour donner le tempo. Hampathé et le Sahel Blues, originaires de la région de Dagana les remplacent avec une musique aux sonorités jazz et soul, des instruments traditionnels de l’Afrique de l’Ouest, avec en arrière plan le rappel de leur musique originelle maure. Puis Mao Otayeck et ses musiciens, accompagnés de la Compagnie Artea (Marianne Niox) : musique et danse africaine, avec de très bons arrangements. Le public suit.

La soirée se termine avec le groupe Djmawi Africa, originaire d’Algérie. Les neuf musiciens et chanteurs sont étonnants ! Un style original, un son qui rappelle le Magreb, avec des instruments traditionnels, mais aussi beaucoup d’influences extérieures, des sonorités méditerranéennes, et des instruments venus de partout : mandole, violon, clarinette, saxophone. Un son très dansant, et un lead vocal qui a su mettre l’ambiance dans le public jusque tard dans la nuit.

Samedi matin

Un réveil difficile pour les fêtards de la veille, mais le lever du soleil dans ce cadre magnifique fait vite oublier la fatigue. En fond sonore, les griots de Ngueuweul Rythme.

Après le petit déjeuner sous les grandes tentes, les pieds nus dans le sable, les festivaliers se dispersent pour participer à diverses activités : ateliers de percussions et de danse, peinture sur tissu, balades en dromadaire dans les dunes, excursions en 4x4 aux alentours.

La projection d’un film documentaire sur Mariem Hassan « The Voice of Sahara », réalisé par Manuel Dominguez, nous fait réfléchir sur la situation des Sahraouis et leur lutte pour la reconnaissance de leur peuple.

Après le yassa poulet, repos dans les salons arabes, en regardant les enfants tester leurs planches de surf dans les dunes.

Nous profitons de ce moment de calme pour nous entretenir avec Abdoul Aziz Mbaye, ministre de la Culture. «  Les belles rencontres se font dans le désert. » nous dit-il. Pour lui, ce festival est un moment de partage qui permet à des personnes d’horizons différents de se rencontrer, au delà des nombreuses activités et de la programmation. « Le Sahel, lieu de commerce et de paix, de tolérance, est l’endroit idéal pour organiser ce genre d’événement. Et c’est un moyen de faire découvrir la région, d’accueillir des centaines de personnes rassemblées autour de la musique, des arts, de la mode, entre mer et désert ».

Le ministre souhaite ainsi pouvoir, en soutenant de telles initiatives, mettre en valeur d’autres belles régions du Sénégal, comme le pays Bassari ou le Sine Saloum. « La culture, c’est ce que nous montrons, et nous voulons organiser des événements qui servent aux artistes sénégalais » conclut-il.

Samedi soir

La soirée commence au restaurant avec un spectacle de samba et de percussions présenté par Sambaobab, parrainé par l’ambassade du Brésil. Tout en couleur et plein d’énergie, ils sont suivis par la troupe Sencirk, jongleurs, acrobates et danseurs.

Festival Loumpoul

Les concerts off débutent. On retiendra Bobby & Sue, duo guitare/voix, très jazzy, très soul. Puis la scène principale accueille le groupe Wato et le public se rapproche. Le Takeifa, très attendu, nous fait découvrir les chansons de leur nouvel album, notamment « Haïti », en soutien à un peuple meurtri. Mariem Hassan, la muse sahraoui, fait son entrée : une voix magnifique, des mélodies traditionnelles avec des influences jazz et blues. Et surtout un message. Mariem Hassan chante avec le cœur.

Ismael Lô entonne ensuite « Tajabone » en cette nuit de Tamkharit, puis enchaîne les tubes pour le plus grand plaisir des connaisseurs et de ceux qui le découvrent pour la première fois. La soirée se termine vers 3 heures.

Dimanche

Le calme après la tempête. Certains profitent des ateliers et les activités proposées, d’autres se reposent. Les festivaliers prennent le chemin du retour au compte-goutte, des souvenirs et des images plein la tête… Un festival très réussi, à mettre sur le compte de l’organisation, des musiciens, des troupes et tous ceux qui ont participé.

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Fama Reyane Sow -

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Lire 1 commentaire

  • fr

    nous serons présents au senegal du 20/10 au 05/11 2016et je désirerais avoir les tarifs et l organisation pour un sejour d une nuit en toile de tente pour 7 personnes savoir si vous avez des animations en soiree et prevoir repas merci d avance....paul...

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