D’entrée de jeu, Cheikh Sow nous explique que la fabrication des tables en bois aux pieds entrelacés est entièrement faite à la main sans usage de machines spécifiques. Le dimb demeure le bois d’excellence pour produire ce type de table du fait de sa malléabilité et de sa résistance à l’usure. Le veine et l’ébène sont aussi utilisés, selon M. Sow.

Au début, c’est un morceau de bois très épais que nous avons. À force de le sculpter, la forme commence à apparaître. Parallèlement une planche de contour circulaire ou en forme carrée ou rectangle est fabriqué. Ce que l’on posera au dessus des pieds.

Les formats qu’on pourrait obtenir sont des petites tables destinées au meuble de coin, des tables à manger avec des dimensions de 40 cm à 70 cm et d’un mètre de hauteur. Les tables disposent de trois pieds pour qu’elles soient bien stables et le travail pour arriver à la finition d’une table haute de 50 cm peut durer au moins 24 heures.

Mais ce qui retient surtout notre attention, c’est l’ingéniosité avec laquelle ses pieds sont entrelacés. A notre grande surprise, M. Sow révèle que c’est fait sans pour autant casser un seul élément pour faciliter le tressage. Et pour la technique, il a préféré garder le secret professionnel.

Quoi qu’il en soit, ces tables attirent des clients. Même si ce sont les étrangers qui s’intéressent beaucoup plus à l’objet que les Sénégalais. Pour la durée d’existence, les tables aux pieds entrelacés garderont toujours leur splendeur dix ans après. Souvent des dessins accompagnent son apparence pour assurer son aspect esthétique. Certaines sont peintes et vernies.

Quant aux tarifs, ils varient entre 20 000 et 30 000 francs CFA. Tout dépend de la dimension de la table et des désirs de l’acheteur, nous indique M. Cheikh Sow.

On ne saura donc rien de la technique de fabrication, mais nous restons ébaubis devant le talent de ces sculpteurs.