Les arènes sénégalaises

Une narration photographique d’un combat de lutte sénégalaise. Un livre de la structure Vive Voix.

Publié le 14 avril 2012  

Matar Ndour suit l’itinéraire et le cœur du spectateur, de son départ du quartier à la fin du dernier combat.

Direction éditoriale Ghaël Samb Sall
Idée originale et photographies Matar Ndour
Direction artistique Charlie Cherry
Direction littéraire Oumar Ndao
Textes et légendes Oumar Ndao – Daouda Toubab
Consultant Serigne Mour Diop Coordination éditoriale Vydia Tamby
Prix : 35 000 Fcfa / Format : 360 x 245 / 120 pages
http://vives-voix.com/beaux-livres/arenes-senegalaises/

Les arènes sénégalaises

La lutte sénégalaise connaît une expansion fulgurante. De sa lointaine étymologie wolof, le làmb était une activité d’après hivernage  . Il s’agissait comme le dit le mot, de se toucher, de se tâter, de se mesurer sans frapper. Après des récoltes florissantes et finies les corvées des champs, des athlètes bien nourris montraient leur puissance renouvelée dans des joutes d’adolescents virils.

L’espace central du village suffisait à ce loisir sportif et les vainqueurs emportaient sur leurs épaules des sacs de céréales qui étaient la mise. Ils essayaient d’en faire autant lorsque le trophée était un taureau. Ils paradaient, couverts de pagnes offerts par des parentes ou des fiancées. Ils devaient savoir chanter leur généalogie souvent guerrière et danser au rythme de leur hymne que composait le griot   de famille.

De nos jours la lutte est devenue un phénomène social, économique et culturel, peut-être le sport qui prend petit à petit la place du football dans le cœur des passionnés. Le cachet d’un grand champion peut être équivalant aux salaires annuels cumulés de plusieurs hauts cadres de l’administration. Les sponsors et annonceurs, les sociétés de communication, les maisons de presse et bien d’autres acteurs participent à maintenir la frénésie et la passion qui escortent les combattants.

Cette nouvelle forme de lutte autorise les coups de poing. Le nouvel athlète de làmb devra donc être boxeur, judoka, lutteur olympique de haut niveau et haltérophile endurant. Autour de lui, vit une équipe, l’écurie comme on l’appelle, composée des jeunes pousses qui disputent les combats préliminaires, des entraineurs et conseillers, du manager, du staff administratif, mystique et financier, du club des supporters et du conseil des sages.

Au total, le business accompagne ce sport qui ne peut cependant jamais se détacher de la culture et des croyances du pays. Voilà un autre moyen de s’ouvrir au monde en restant rivé sur des traditions, une des marques essentielles de la vie sénégalaise.

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Source : http://www.culturadakar.es

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