De son nom scientifique Adansonia digitata ou « Gouye » en wolof, le baobab est ancré dans les cultures traditionnelles locales. A cause de ses multiples propriétés alimentaires et médicinales, il tient une place importante dans la société sénégalaise.
Un arbre emblématique
Sanctuaire de la nature, le baobab est depuis toujours l’emblème de la culture sénégalaise. Il symbolise la force, la grandeur et la longévité. Il peut vivre jusqu’à deux mille ans. Du point de vu culturelle, c’est labri des génies. Pour beaucoup d’ethnies c’est un sacrilège de le couper. Avant de le faire, il y’a des charités a ou des sacrifices à faire au préalable.
Caractéristiques du baobab
C’est un arbre majestueux et particulièrement différent des autres arbres de la forêt. Il existe plusieurs variétés de baobab. Certains spécimens peuvent mesurer jusqu’à 20 mètres de hauteur. La circonférence de l’arbre peut dépasser 30 mètres de diamètre et ses branches gigantesques s’étalent à l’horizontale. C’est un arbre qui supporte les fortes chaleurs et les longues périodes de sécheresse.
Le plus souvent ovoïdes et dénommées pain de singe, le fruit du baobab est très apprécié par les hommes et par les animaux. La pulpe à l’intérieur, très riche en vitamine C et en calcium semble être le produit alimentaire du baobab. Ce dernier est plein de fibres et d’antioxydants dont la vitamine E. La pression des graines de pain de singe donne l’huile de baobab très efficace pour les traitements capillaires. Mélangé à de l’eau, il fournit une boisson rafraîchissante appelé jus de « bouye ». Le fruit du baobab a un fort potentiel économique, on le retrouve presque dans tous les marchés locaux. Le baobab est également précieux pour la médecine.
Les hommes en ont fait un arbre à palabre
L’arbre à palabres est une pratique ancestrale du continent africain et généralement c’est sous le baobab que cela se passe. L’ombre qu’il dispense de par sa grandeur offre une bonne protection contre la chaleur de la journée. Sous l’égide des sages, c’est sous ses pieds que des conflits de tous genres se règlent. L’arbre a joué bien des rôles dans la résolution de nombreuses crises familiales et éthiques, des problèmes de divorce, ou bien pour le maintien du lien social.
Entre celui de Fadial et celui d’Iwol lequel est le plus grand baobab du Sénégal ?
Le Baobab sacré de Fadial
Sur la route de Joal- Fadiouth, il y’a un grand baobab localisé à Fadial. Les habitants de cette localité prétendent que c’est le plus grand baobab du Sénégal. Il aurait 850 ans. C’est un arbre spécial dans lequel on peut pénétrer. Ce gigantesque baobab était autrefois utilisé pour inhumer les griots chez les sérères. Dans la tradition sénégalaise, ce genre de baobab est appelé « Gouye Ngeweul ».
Le Baobab sacré de Fadial, mesure 32 mètres de circonférence avec une dizaine de troncs collés les uns aux autres. Beaucoup d’animaux (Écureuils, singes et lézards, etc) s’y nourrissent ou s’y abreuvent grâce au bois spongieux, tandis que les chauves-souris s’occupent de la pollinisation du fruit (Pain de Singe) ou « Bouye » en wolof. L’imposant baobab de Fadial, peut être visité lors de votre passage en excursion dans le Sine Saloum. Ce baobab mythique accueille chaque année des milliers de touristes venant de tout bord.
Le baobab d’Iwol
A Iwol, village niché sur une colline à plus de 23 kilomètres de la commune de Bandafassi dans le département de Kédougou se trouve également un gigantesque baobab sacré. Chargé d’histoire, les villageois l’appellent « amak ». C’est un lieu de sacrifice et d’offrande pour la communauté Bedik.
Ce baobab est également un lieu d’attraction touristique. De nombreux étrangers viennent chaque année visiter le baobab mais surtout découvrir les modes de vie de la communauté Bedik et des communautés riveraines. Ce baobab a plus de 800 ans. D’aucuns disent même qu’il est millénaire et date du 13e siècle. Avec plus de 23 mètres de circonférence on n’y organise chaque année des cérémonies autour du tronc. Ce gigantesque arbre surprend par ses dimensions hors norme.
8 avril 2021 à 23:07, par MBAYE
J’ai visité celui de Iwol et j’en ai une photomais ce n’est pas celui qui est illustré dans cette page.
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27 septembre 2020 à 18:21, par Michel MASSOUBRE
La photo illustrant le baobab d’Iwol est en fait un « fromagé » (je ne suis pas certain de l’orthographe...) mais ce n’est pas le baobab qui se trouve un peu plus bas en bordure du village et pas au centre !
28 septembre 2020 à 09:33, par webmaster au-senegal.com
Bonjour Michel, vous avez raison, nous avons corrigé
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