« Dans les années 90, on revenait les glacières pleines en une demie journée » nous dit Robert, un habitué de la pêche à la traîne dans les bolongs de Casamance et du Saloum. « Maintenant, si on ramène deux barras, on est content ».
Voici ce que l’on entend depuis quelques années dans les clubs et les hôtels proposant la pêche de loisirs au Sénégal. À qui la faute ? Surexploitation, pêche industrielle, changement climatique et pollution ? Tout est certainement lié. Certains amateurs de pêche, les plus passionnés, se sont exilés : Madagascar et les Bijagos sont les destinations à la mode pour les passionnés de pêche, mais le problème reste le même.
Jean, rencontré sur une pirogue au large de l’ile de Carabane, revient pêcher sur le lieu de « ses premiers amours ». « Je n’étais pas revenu en Casamance depuis 2009, envie de voir ailleurs, et puis c’est pareil partout, plus on vous promet de gros poissons, plus on vous demande cher. Je suis donc revenu au Sénégal, en Casamance depuis trois semaines, je sors tous les deux jours et ne reviens jamais bredouille ».
On remarque depuis quelques mois le retour de gros poissons, qu’ils soient sédentaires (raie, carpe rouge, barracuda ou otolithe) ou migrants (capitaine et carangue). Les poissons sont de retour dans les bolongs de Katakalousse à Kafountine…
Repos biologique
Un repos biologique interdisant la pêche industrielle dans les eaux sénégalaise a été observé du 1er octobre au 30 novembre 2012. Ce genre de mesure est à renouveler régulièrement, si elle peut contribuer à l’augmentation de la taille et du nombre de poissons. Surtout dans ces régions où la pêche artisanale est une activité importante.
11 mars 2013 à 21:40, par Mathieu
C’est une très bonne nouvelle pour les poissons à écailles, mais par contre, ça fait mal au cœur de voir qu’on pêche encore la raie guitare, menacée d’extinction selon la Liste Rouge des espèces menacées de l’UICN...
J’espère en tous cas que le catch-and-release s’installe dans les pratiques des clubs de pêche sportive, et que la plupart des poissons sont relâchés vivants ; ça aussi, c’est important, pour la pêche artisanale, de ne pas se retrouver en concurrence avec la pêche de loisir
12 mars 2013 à 18:11, par Romuald
Tu vas devoir nous la donner la liste rouge ...Que chacun sache ce que l’on peut pêcher pour manger, pêcher pour le sport et relâcher, ... ou tout simplement pas pêcher.
Envois nous ça Mathieu. Et promis je fais gaffe au raies
16 janvier 2014 à 19:31, par gilles
Bonjour,
pécheur au Sénégal, tu m’as mis le doute, donc je suis allé voir la liste rouge de l’UICN. Seul 1 type de guitare est concerné d’après ce que j’ai lu. Rhinobatos irvinei.
C’est {a priori} une raie qui ne passe pas le mètre maxi.
Ce qui n’empêche pas la relâche des autres type,après en avoir ramené une fois au ponton, elles ne sont pas mangées seul les ailerons sont intéressants pour les autochtones.Donc elles sont mieux dans l’eau.
Liste des espècesmodifier
Rhinobatos albomaculatus (Norman, 1930)
Rhinobatos annandalei (Norman, 1926)
Rhinobatos annulatus (Müller et Henle, 1841)
Rhinobatos batillum Whitley, 1939
Rhinobatos blochii (Müller et Henle, 1841)
Rhinobatos cemiculus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Rhinobatos dumerilii (Castelnau, 1873)
Rhinobatos formosensis (Norman, 1926)
Rhinobatos glaucostigma (Jordan et Gilbert, 1883)
Rhinobatos granulatus (Cuvier, 1829)
Rhinobatos halavi (Forsskål, 1775)
Rhinobatos holcorhynchus (Norman, 1922)
Rhinobatos horkelii Müller et Henle, 1841
Rhinobatos hynnicephalus (Richardson, 1846)
Rhinobatos irvinei (Norman, 1931)
Rhinobatos lentiginosus Garman, 1880
Rhinobatos leucorhynchus (Günther, 1867)
Rhinobatos leucospilus (Norman, 1926)
Rhinobatos lionotus (Norman, 1926)
Rhinobatos obtusus (Müller et Henle, 1841)
Rhinobatos ocellatus (Norman, 1926)
Rhinobatos percellens (Walbaum, 1792)
Rhinobatos planiceps Garman, 1880
Rhinobatos productus (Ayres, 1854)
Rhinobatos punctifer Compagno et Randall, 1987
Rhinobatos rhinobatos (Linnaeus, 1758)
Rhinobatos schlegelii (Müller et Henle, 1841)
Rhinobatos thouin (Anonymous, 1798)
Rhinobatos typus Anonymous [Bennett], 1830
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