Après trois jours de communion entre férus de jazz, le meilleur était réservé au plateau final du 12 juin. Mina Agossi, la Franco-béninoise, bien entourée dans un trio de choc, a plongé le public dans une ambiance fleurant bon les sonorités de l’Afrique et de l’Europe. Leur spectacle qui a duré environ une heure d’horloge était un moment de symbiose entre la voix envoutante de Mina, la complicité de ses compagnons de scène et un auditoire venu savourer le charme du jazz.
Puis vient le tour de la tête d’affiche Kenny Barron de se prêter au jeu. En vieux routier doté d’une éternelle jeunesse, le frère cadet du grand saxophoniste ténor Bill Barron a bien démontré qu’il était un digne héritier de la saga des pianistes originaires de Philadelphie comme Ray Bryant, Bobby Timmons, McCoy Tyner, Hasaan Ibn Ali…
Kenny Barron et ses musiciens ont tout simplement entraîné les mélomanes dans des ballades rythmées par les notes cristallines de leur exercice favori, jouer du jazz. Avec son piano, qu’il caresse d’un bout à l’autre, à sa manière, Barron a montré qu’il était de la partie, en tant que tête d’affiche. « C’est un plaisir d’avoir pris part à ce festival. C’est un vrai retour aux sources et je suis prêt à revenir », a–til confié après avoir montré à son public que ce n’était que des instants jazzy à vivre…
Une 19e édition clôturée en beauté même si certains plateaux du In drainaient peu de monde au moment où le Off battait les records d’affluence.