Identifier les enfants vivant dans la rue, leur administrer des soins, discuter avec eux, leur proposer de rejoindre le refuge. Voilà le travail de ces hommes et femmes qui se sont engagés à redonner un sens à la vie des enfants de la rue. Rupture familial, fugue pour mauvais traitement, problème de drogue, abus sexuel…les cause sont nombreuses et les histoires aussi tristes et cauchemardesques les unes que les autres.
Le refuge, un endroit où ils apprennent à croire à la possibilité d’une vie meilleure
Dans cet espace sans murs, ces enfants se sentent libres. Les plus petits s’en donnent à cœur joie avec un ballon de rugby sous les encouragements du coach. L’absence de murs rassurent ces enfants habitués à la liberté. Ils peuvent rester, comme ils peuvent partir à tout moment. « Les premiers jours sont les plus cruciaux, confie Cheikh Diallo, responsable du village pilote. Nous voulons qu’ils prennent la décision de rester parce qu’ils se sentent bien ici. Ils y en a qui ne restent qu’une nuit et disparaissent au levé du jour. Mais au moins, ils savent qu’ici, ils ont un toit et qu’ils peuvent revenir quand ils le veulent. » D’ailleurs, ce sont parfois les pensionnaires qui parlent du refuge à d’autres jeunes de la rue, et qui les encouragent à venir goûter à cet autre vie.
Une vie faite de sérénité, de travail, d’écoute, d’entraide, de conseils, d’encouragement. Ces enfants, bien que jouant les caïds, ne demandent qu’à être compris, aimés, accompagnés dans leur quête de bonheur. Un travail remarquable que font les moniteurs du centre. De maman Diallo, en passant par monsieur Kaba, ou encore Cheikh ou Rokhaya, toutes ces personnes se dévouent tous les jours pour redonner le sourire à ces enfants. De l’écoute mobile à la formation scolaire et professionnels, ils ne baissent pas les bras et sont aux côtés des enfants jusqu’à leur retour en famille ou leur autonomie totale.
Une éducation de base et des formations professionnelles adaptées pour chacun
Pour ces enfants qui en majorité n’ont jamais appris à lire et à écrire, des cours de base sont donnés. On leur apprend à lire, à écrire, et il y en a même qui vont jusqu’à obtenir un diplôme avec l’assistance de l’Institut français. Une réelle fierté pour leur professeur, madame Diallo quand ils lui montrent fièrement ce petit bout de papier qui les met au rand de la société.
Menuiserie, électricité, maçonnerie, restauration, maraichage, les encadreurs tiennent à donner à chacun des outils pour entrer dans la vie active. Il faut les voir s’appliquer dans leurs tâches pour comprendre l’importance que ces activités tiennent dans leur cœur. « Je me sens important, et surtout je me sens utile quand je travaille, confie un pensionnaire. Les gens vous respectent quand vous êtes productif, et je suis heureux quand les visiteurs me complimentent sur les meubles que je fabrique ». Même son de cloche pour cet ancien enfant des rues, qui s’occupe de la restauration. Après des cours de cuisine, il prépare aujourd’hui un des meilleurs riz au poisson du Sénégal.
Quand ils ont terminés leurs cursus professionnels, certains des pensionnaires sont recrutés par le refuge pour encadrer leurs congénères. « Je suis un ancien du village, et aujourd’hui je m’occupe des jeunes qui font de la maçonnerie. C’est ici que j’ai appris ce métier, nous avoue le jeune chef de chantier Mamadou. Je me rends compte de la chance que j’ai eu de sortir de la rue et d’avoir une autre chance dans la vie ».
Journées solidaires
Un des moments privilégiés de partage entre les visiteurs et les enfants du centre, c’est durant des journées dites solidaires. Entreprises, particuliers, ONG, viennent passer une journée et aider. Certains aident dans les jardins, à l’atelier de menuiserie ou sur le chantier de construction.
Comme cette entreprise qui est venue offrir son aide au centre en apportant de quoi connecter le réseau internet de la structure. Câbles, ordinateurs, tubes, points d’accès wifi, le tout pour un coût de 2 400 000 francs CFA. Stéphane, le directeur associé de Netlogik, a accepté de se joindre à cette action sociale pour aider à améliorer les conditions de vie du refuge. « C’est une cause qui nous concerne tous, car ces enfants sont l’avenir de notre pays, confie une employé de Netlogik. Chacun doit mettre la main à la pâte pour que l’administration de ce centre puisse s’en sortir. A eux seuls, ils ne peuvent pas s’occuper de tout. » C’est pourquoi des personnes sensibles à la question s’engagent tous les jours. Sacs de riz, vêtements, médicaments,
150 enfants, 20 formateurs et animateurs. Environ 200 personnes à nourrir par jour. Le financement de ce projet titanesque n’est pas toujours évident pour l’administration. Avec des dépenses de 500 000 francs CFA de nourriture par semaine, sans compter les autres charges, le centre compte sur les dons et les bailleurs de fond pour s’en sortir.
Une initiative qui mérite d’être soutenue
Le sort de ces enfants devrait être le combat de tous. Une paire de chaussures que l’on ne porte plus, un vêtement devenu trop petit, 1% de son salaire, une journée de bénévolat… On peut aider de toutes les manières, chacun selon ses capacités et sa disponibilité. C’est en mettant chacun une pierre, que l’on peut aider à bâtir un édifice. Et ce refuge est cet édifice qui permettra de ne plus voir le spectacle de ces petits anges à la merci des loups.
18 janvier 2018 à 20:19, par issa gibb
Le village pilote fait avec son sauvetage des enfants des rues (= enfants talibés exploités, maltraités et abusés dans les daaras coraniques par des marabouts esclavagistes d’enfants) l’honneur de l’Humanité contre des escrocs religieux qui ont dévoyé les valeurs de L’Islam et de l’Humanité pour s’enrichir sur le dos d’enfants pauvres, noirs, innocents et ignorants.
Ces humains sénégalais, face à la mafia maraboutique esclavagiste d’enfants et trafiquants d’enfants dans une traite négrière d’enfants hors d’âge au XXIème siècle, méritent le titre de « Juste parmi les Justes »...
Comme la poignée de « Justes parmi les Justes » qui ont sauvé des milliers de Juifs contre les nazis allemands qui ont exterminés 6 millions de Juifs dans la Shoah.
En sauvant 150 enfants talibés par an, le village pilote lutte à sa façon contre l’esclavage des 200 000 enfants talibés qui sont aux mains des sataniques marabouts sénégalais...
Une goutte dans un océan d’Inhumanité... Mais, un océan d’Humanité face à l’abjecte mafia des marabouts esclavagistes et trafiquants d’enfants qui salissent les valeurs humaines, de l’Islam et porte la Honte sur le Sénégal, premier pays esclavagiste d’enfants en Afrique !
25 octobre 2019 à 16:34, par Ndeye
Je partage en partie votre point de vue. Nul doute que les petits talibes sont vivent des situations inimaginables dans ce pays . Cependant les marabouts dont vous parlez n’ont rien de l’islam. Ils se cachent derrière la religion musulmane pour mieux faire leurs actes de banditisme. Ils ne prient même pas,. Ne connaissent rien du COran. Au Sénégal les Daara ne font objet d’aucun contrôle. L’état doit prendre entièrement en charge la question des talibes, comme Il l’a fait pour le cas du projet case des Tout petits
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