Sur scène, Lamine Dieng, acteur-comédien résidant en Suède, Mohamed Villier, acteur-comédien au Théâtre national Daniel Sorano et Pappis Sissoko, musicien, revisitent Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono.

Œuvre majeure de la littérature africaine de par sa verve comique et dénonciatrice, elle se concentre sur la date symbolique du 14 juillet. Dans une langue chaleureuse et piquante, Ferdinand Oyono brosse le portrait de Meka, un « vieux nègre » que l’administration a décidé de récompenser pour son dévouement pour la France. L’homme perçoit vite la mise en scène hypocrite des pouvoirs coloniaux qui parlent d’amitié en maintenant une stricte exclusion des colonisés. Le texte au réalisme intense est une subtile critique de la domination coloniale.

Ferdinand Oyono (1929-2010) est un romancier camerounais francophone. Homme politique, il mène une brillante carrière de diplomate notamment en tant qu’ambassadeur auprès des Nations Unies. Il publie en 1956 Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille.