Transport aérien en Afrique : des tarifs excessifs

Il coûte cher de prendre l’avion en Afrique. Les prix sont difficilement compétitifs, en dehors de quelques escales qui font jouer la concurrence. Rendre le transport aérien sur le continent plus abordable, nécessite prioritairement de mousser l’intérêt des voyageurs. Et de sécuriser les vols.

Publié le 16 juillet 2015  

Article reproduit avec l’aimable autorisation de Times24.info

Voyager par avion en Afrique est un véritable parcours du combattant. Les voyageurs souffrent le martyre à cause des tarifs exorbitants exercés sur les billets d’avion. Dans un marché où les compagnies aériennes sont en concurrence permanente, la satisfaction des clients semble être un souci mineur.


Les routes aériennes dans le monde, source http://geodutienne.blogspot.com/2011/09/la-carte-du-monde-des-routes-aeriennes.html

Après une étude réalisée sur un point de départ (Dakar) vers trois destinations du continent africain (Bamako, Libreville et Johannesburg), on remarque que les billets d’avion varient en fonction de la distance. Ainsi, plus la distance est grande, plus les clients sollicitent leur portefeuille.

Situé à 1 344 km de Dakar, rallier Bamako revient à acheter un billet d’avion à hauteur de 300 000 FCFA en aller-retour. Pour Libreville (Gabon) le billet vaut 550 000 FCFA aller-retour pour une distance de 5 142,4 km. Enfin, pour se rendre à Johannesburg, en Afrique du Sud, situé à 10 928,5 km de Dakar, il faut débourser approximativement 600 000 FCFA.

Lorsqu’on interroge les différents tours opérateurs et des responsables de compagnies aériennes sur cette situation, les réponses sont presque identiques. D’une part, l’exploitation du ciel africain est viciée par l’insécurité, le tarif de nombreux services, des assurances approximatives, le Handling (service d’assistance fret aux compagnies aériennes et aux transitaires) monopolisé ou déficient.

Les transports aériens ont longtemps fait partie de la logique de transports publics abordables pour plusieurs pays. Depuis le désengagement des États et la libéralisation du secteur, les flottes « nationales » ont laissé la place à des entreprises privées dont la rentabilité est le premier objectif. Il ne faut donc point s’étonner de trouver des prix prohibitifs sur certaines lignes.

La majorité des compagnies aériennes fait du business et veut gagner de l’argent. Pour en arriver à voyager par avion moins cher à destination de l’Afrique, il faudra que les pouvoirs publics établissent – et respectent – un cahier des charges conséquent pour une meilleure offre logistique aéroportuaire et voient à la diversification des plateformes d’accueil.

Ces dernières commandent une politique d’attrait économique, social et touristique indéniable. Toutefois, à genoux financièrement, les Etats africains ne peuvent plus s’offrir certains luxes. Ce qui appelle des partenariats privés-publics globaux parce que la construction d’une destination à bas prix tient principalement de cette combinaison.

Le trafic aérien dans le monde sur 48 heures résumé en 2 minutes

Ibrahima Pouye,Times24.info

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