Les chefs d’État africains réunis à Addis Abeba dans le cadre du sommet de l’Union africaine ont procédé au lancement du marché unique du transport aérien sur le continent. Une question discutée depuis la décision de Yamoussoukro, en 1999, et réaffirmée en 2013 dans le cadre de l’Agenda 2063, qui s’est concrétisée en 2015 par l’engagement solennel de onze pays (le Bénin, le Cap Vert, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe) à mettre en œuvre ce marché unique.
Depuis, les onze ont été rejoints par le Burkina Faso, le Botswana, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Niger, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo, ce qui porte le nombre total des États adhérant au marché unique à 23.
Le Sénégal pour sa part n’a pas encore sauté le pas.
Des retombées pour l’emploi et le PIB
Ces 23 pays ont une population combinée d’environ 670 millions d’habitants, soit plus de la moitié de la population du continent, et ont également capté plus de la moitié des visiteurs internationaux sur le continent et près de 80 % du trafic intra-africain, selon l’Union africaine.
Initialement prévu en 2017, ce lancement a finalement eu lieu le 28 janvier dans la capitale éthiopienne. Il s’agit du premier des douze projets-phares de l’agenda 2063 à voir le jour. Parmi les autres points, figuraient notamment le projet de barrage du Grand Inga, la fin des conflits armés d’ici 2020, le passeport africain ou encore le réseau intégré de trains à grande vitesse.
« Une étude réalisée par InterVistas en 2014 sur l’impact de la libéralisation dans douze pays a révélé qu’environ 155 100 emplois seraient créés dans les secteurs de l’aviation, du tourisme et de l’économie en général et qu’ils contribueraient à hauteur de 1,3 milliard de dollars au PIB annuel, ce qui représente environ 0,07 % du PIB annuel des douze pays », indique le document de travail de l’Union africaine, qui mentionne en outre « une augmentation de 75 % des correspondances directes » et « des économies tarifaires de 25 à 35 % » pour les usagers ».
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