Frémissements positifs : le pays de la Téranga attire de nouveau
Finie la léthargie enregistrée par le secteur, petit à petit les touristes retrouvent le chemin du pays de la téranga. Loin de la sinistrose initiale constatée, les actes posés semblent porter leurs premiers fruits, si l’on croit les dires du professionnel de la profession qu’est Moustapha Kane, par ailleurs secrétaire permanent du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière au Sénégal (SPIHS). « Il y a une petite reprise dans le secteur du tourisme qu’il faut accompagner par des mesures concrètes ». Cependant, l’on peut regretter que ses mots ne soient pas suivis de chiffres précis corroborant l’éclaircie. Peut-être qu’entre le constat et l’allocution, le laps de temps fut trop court pour collecter les données idoines et les coucher dans un rapport. Toutefois, la nouvelle du regain de vitalité quant au secteur reste l’information à retenir.
Différentes structures, un même combat : la promotion de la destination Sénégal
Restons au Salon qui a vu la présence d’une délégation sénégalaise en ordre de bataille et pour chaque structure, résolu à jouer sa partition. Dans le registre « ils sont venus, ils sont tous là » on peut citer l’ASTP ( l’Agence sénégalaise de promotion du tourisme) , la SAPCO (Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristique du Sénégal), l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), le SPIHS (Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal), l’ANACIM ( aviation civile), le FONSIS (Fonds souverain d’investissements stratégiques), l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux, (APIX), les Aéroports du Sénégal (ADS). Liste non exhaustive.
Par le nombre de structures ayant fait le déplacement, la délégation sénégalaise a démontré que ce secteur lui est prioritaire et que l’essor effectif de celui-ci nécessite une synergie des différentes ressources concernées.
Aéroports secondaires : rôle de premier plan
Selon le directeur général de l’agence des aéroports du Sénégal, Pape Maël Diop, également présent aau Salon, loin d’être en reste, les aéroports secondaires vont aussi jouer leur rôle quant à l’optimisation du secteur touristique.
En vue de cet objectif, on notera dans le cadre Plan Sénégal émergent – plan Marshall instauré par le gouvernement – un « plan de modernisation » des infrastructures s’élevant à hauteur de 100 milliards de CFA. Afin de permettre aux voyageurs de « visiter le Sénégal des profondeurs » a renchéri Pape Maël Diop.
Sine Saloum : « zone touristique autonome à 100% » ?
« La zone du Sine-Saloum dépend de la zone de Saly. Elle évolue à partir de Saly. Et les baisses de fréquentation à Saly rejaillissent sur nous. Or, nous avons beaucoup d’atouts. C’est pour cela que le Sine-Saloum doit devenir une zone touristique autonome à 100 % », a dit Issa Barro, président du Syndicat d’initiative et de promotion touristique du Sine-Saloum.
Issa Baro qui a clairement annoncé la couleur : « faire la promotion" du Sine. Citant parmi les atouts de ce dernier : l’éco tourisme, les différents sites figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, le tourisme sportif etc. Quoique doté de 80 réceptifs de différents ordres – allant de l’hôtel au campement – à même d’héberger tout venant, Issa Barro a fait part du besoin pour ne pas dire obligation de repenser le niveau de certains d’entre eux.
Si dans les faits Dakar s’octroie 41 % des visiteurs, la Petite Côte 35 % Saint Louis et ses régions 7 % et la Casamance 4 % le fait est que le Sine Saloum n’en demeure pas moins l’un des lieux les plus magiques et dépaysant du Sénégal, méritant de figurer en bonne place dans les dépliants vantant le pays. Destination à forte valeur touristique sans en avoir les inconvénients, ses paysages et rythme lui confèrent un cachet singulier, faisant de lui une inoubliable césure. Dans le bons sens du terme. Vous l’aurez compris : on adore le Sine Saloum.
Autres pistes
Le tourisme bio : tourisme que l’on néglige par trop souvent et qui pourtant représente un atout majeur de par et l’engouement pour le bio au niveau international et les différentes initiatives bios prenant place au Sénégal, que ce soit en matière d’élevage ou d’agriculture. Entreprises pour la plupart individuelles et artisanales, mais qui creusent lentement et sûrement leurs sillons. Visionnaires, ambitieuses, et portées par une philosophie pertinente et addictive, elles sont appelées, sur la durée, à changer la façon de penser la terre et les paradigmes agro-pastoraux du pays.
Le tourisme chez l’habitant : pour les visiteurs désireux de vivre au plus près les réalités du pays. Ce genre de tourisme gagnerait à être mieux encadré, notamment en listant les hébergeurs offrant gîte et (si le cœur leur en dit) couvert ; hébergeurs qui se verraient ainsi homologués par qui de droit afin que le touriste désireux de ce type d’expérience puisse en toute sécurité poser son balluchon et dans la quiétude, profiter du séjour.
Le « tourisme artistique » : la biennale des Arts et son foisonnement artistique constituent une excellente base pour communiquer par rapport à l’effervescence de l’art sous toutes ses formes au Sénégal ; nombre d’événements afférents s’y déroulant tout le long de l’année.
Sans oublier les cérémonies traditionnelles.
Le Salon du tourisme s’est tenu à Paris du 26 au 29 septembre.
20 octobre 2017 à 06:40, par Aminata Cisse Rezki
Bonjour
A Bargny, (à 25 km de L’AIBD) j’ai ouvert la Résidence KMC qui est une maison d’hôtes pour touristes à mobilité réduite. 5 chambres entièrement aménagées pour le handicap.
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