Voici ce que dit Hop ! Sous la couette
Soleil est un roman éblouissant, essentiel, à lire de toute urgence pour combattre la peur de la différence et s’ouvrir au monde. David Bouchet décrit de l’intérieur l’histoire – trop actuelle - de ces millions de gens qui, chaque jour, font le chemin de leur pays d’origine vers une terre d’accueil, contraints d’en apprendre vite les codes et d’abandonner une partie d’eux-mêmes, un voyage vers un eldorado dont ils attendent des jours meilleurs, mais que la dureté de la vie se charge de ramener à la réalité. Il ausculte, avec humour et sans complaisance, les souffrances liées au déracinement et les désillusions provoquées par l’exil.
Servi par une langue pleine de verdeur, d’un souffle rafraîchissant, Soleil est un beau et grand roman, pétri d’humanité, de ceux qui font réfléchir, de ceux qui ne peuvent que nous rendre meilleur. D’une force poignante et bouleversante, sa lecture touche en plein cœur. Soleil, c’est le plus beau roman sur l’immigration qu’il m’ait été donné de lire.
Extrait
Ce n’est pas que je veux faire un joli tableau du Sénégal, parce que si P’pa et Mère, qui aimaient ce pays, ils l’ont quitté, c’est que ce n’était pas un tableau de maître, comme on dit. Mais quand même, sur des petites choses de tous les jours, simples et utiles, le Québec et les pays riches devraient prendre exemple sur le Sénégal. C’est vrai, quoi, c’est toujours dans un seul sens, l’exemple, c’est toujours l’exemple du plus fort, du plus beau, du plus riche, c’est toujours le pays pauvre qui prend exemple sur le pays riche. Sur ce que l’homme peut donner à l’homme, les médicaments de l’âme, les petits bonheurs de tous les jours, l’attention et l’humanité, on devrait faire des échanges dans l’autre sens. Une coopération de chaleur humaine. C’est ce que pense Mère et je suis d’accord.
David Bouchet, né en France, a passé toute sa vie au Sénégal et réside à Montréal depuis cinq ans. « J’ai fait mon primaire, mon secondaire et mon école de la rue au Sénégal. Mes parents étaient très ouverts. C’étaient des aventuriers. Mon père porte ses racines dans sa mallette. Il les plante un peu partout où il trouve son bonheur. J’ai grandi dans un quartier très multiculturel à Dakar. »
David Bouchet avait auparavant écrit de courtes histoires. Il a tourné un court métrage, Dakar Bel-Air, et écrit le scénario de La pirogue qui traite de migrants ouest-africains tentant de rejoindre l’Europe en bateau.
Source La Presse
Soleil, David Bouchet, La peuplade, 318 pages, 2015.
20 novembre 2015 à 21:52, par aline diokh
bravo David ! ça fait vraiment plaisir d’avoir ainsi de tes nouvelles ! J’ai hâte de pouvoir lire Soleil ... bien à toi et la famille
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22 octobre 2015 à 19:25, par Nata
Salut David. Même si cétait un roman de 1000 pages sois sur que je l’acheterai. Est ce qu’il est disponible à Dakar ?
29 octobre 2015 à 16:40, par daouda
Nata, ma soeur, diadieuf pour le commentaire... je ne crois pas qu’il soit encore arrivé à Dakar, il faut mettre la pression aux libraires pour qu’ils le commandent... Bises et nuyul ma niep !
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16 octobre 2015 à 13:03, par Dieynaba
Je suis très contente de ton initiative, nous sommes très fiers de toi qui a grandi avec nous à la Sicap Fann . Bonne continuation mon frère
29 octobre 2015 à 16:42, par daouda
Dieyna, grande soeur, merci beaucoup ! Je suis un boy Fann où j’ai appris à vivre... Merci pour l’ouverture et la tolérance. Le bonjour à la famille, David
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15 octobre 2015 à 17:11, par Fatou
David ! Trop chouette !!! Une immense envie de te lire....je vais vite chercher le livre..... Et un immense merci d ’avance pour ce partage
29 octobre 2015 à 16:42, par daouda
Merci Fatou, Yal na jamm yagg !
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15 octobre 2015 à 13:04, par Romuald Taylor
Bravo Daouda, 318 pages, ca va je pourrais le lire.
29 octobre 2015 à 16:44, par daouda
Thanks Romu ! Si je ne fais pas gaffe, tu va dépasser mon temps de séjour sénégalais... :-) La bise à la famille !
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