Tel qu’en lui-même, tout de noir vêtu, artistique, électrique, physique, voix en verve. Ombre Zion enchaîna les morceaux tubesques les uns après les autres. Occupant tant l’espace qu’on l’aurait pu croire doté du don d’ubiquité. Véritable bête de scène, il se donna sans compter ce, du début à la fin du concert.
Surprenant le public de par l’étendue et la dextérité de ses capacités vocales et musicales : on le croit ici, il est là, on le pense là, il est là bas, se posant en Fregoli des domaines précités.
Mot dépeignant le show : généreux
Générosité dans la voix : Zion rappe aussi bien qu’il chante, touchant même au lyrique par moment. Générosité dans sa musique qui embrasse rap, reggae, ragamuffin ainsi que d’autres genres intemporels tels le rock, twist etc. Sans compter le jeu de scène qui constitue un spectacle en soi. Deux choristes mâles et le groupe Waliyaane Band backaient l’artiste.
Parmi les artistes présents, on nota la présence de Fla The Ripper, Rex T, Duggy Tee, Awadi, Clayton Hamilton, Admow, Mao Sidibé, Bouba Kirikou, Dread Vivas, Da Blessed, Shaheed Abdallah, Rosso, Dip, Rafa, Killah Ace etc.
Ok mais Zion : quel genre exactement ?
Bien malin qui saura le classer. D’aucuns diraient : « le caser ». La musique n’étant pas un baraquement constitué de cases, mais un extravagant château abritant milles pièces, Zion a -– semble-t-il – décidé d’en explorer les multiples arcanes. En notes et en voix, il arpente longitude et latitude d’un art qui se veut non sclérosé. Au finish, un cocktail de sonorités aux parfums divers et variés qui interpellent l’auditeur.
Ombre Zion ? Un artiste en liberté qui musicalement, a décidé de faire tout ce qui lui sied. Outre son talent, c’est également quant à cette iconoclastie artistique que le public le plébiscite.
Qui a dit que la prise de risque ne paye pas ? Pas Zion Ombre en tout cas.
Vidéo du show
Images et réalisation : Jackiss
Production : Sunshine’s Prod Production