La longue houle de l’Atlantique ne leur fait pas peur. Mi-rêveurs, mi-aventuriers, l’objectif numéro un explique, l’équipier Andrew Ruinoff, est d’alerter sur la présence de plus en plus importante de plastique dans l’océan. « Notre espoir c’est de faire comprendre l’impact négatif du plastique au plus grand nombre. C’est le but principal. Et on est pressé d’y aller. »
C’est DP World, troisième exploitant portuaire au monde, qui finance cette aventure. Un secteur extrêmement polluant. Le groupe qatari cherche à développer des ports plus respectueux de l’environnement. Aboubacar Sadikh Beye est directeur général de celui de Dakar qui sera en partie délocalisé au sud de la capitale pour réduire la pollution. « Les bateaux ne sont pas contrôlés et ils sont actuellement très polluants. Et c’est vraiment lentement que les compagnies maritimes deviennent plus respectueuses de l’environnement », explique-t-il.
C’est sur un trimaran en carbone de 12 mètres, propulsé uniquement à la rame, que cette tentative de traversée sera tentée. Le skipper Patrick Bol est bien conscient de la pollution issue du transport maritime. Poussés par les courants et le vent sur la route des alizés, les quatre marins qui effectueront des prélèvements d’eau pour mesurer les taux de pollution espèrent toucher le Surinam d’ici un petit mois.