Manque d’entretien, destruction d’édifices historiques, délabrement, les joyaux qui font la fierté de la ville de Saint-Louis sont en train de mourir à petit feu sous le regard impuissant de la population. L’UNESCO s’offusque de l’absence de plan de conservation, du désastre environnemental et de l’absence d’un projet urbain.

Opération sauvetage de la vieille ville

Pour réussir l’opération « sauver la ville de Saint-Louis », un conseil interministériel présidé par le Premier Ministre Mahammed Bouhn Abdallah Dionne s’est tenu pour se pencher sur la question. D’emblée, il a été prise la décision d’interdire formellement les démolitions, car c’est suite à la destruction de la maison portugaise qui datait du 17e siècle que l’UNESCO est sorti de ses gonds. Des promoteurs privés détruisent des constructions à la valeur architecturale inestimable à tout va, mettant en péril le patrimoine historique de la ville.

Après le recensement du patrimoine privé et administratif, un arrêté notifiera de la fin des constructions et aménagements sur le patrimoine classé. Une autre mesure de sauvetage sera la rénovation de certains sites, à l’instar de la grande mosquée située sur l’île et qui tombe en ruines.

Pour permettre de mettre en œuvre les directives du gouvernement et prendre en charge certaines préoccupations, un comité de gestion des sites va être mis en place.

Il ne reste que quelques mois au Sénégal pour réagir et redresser le tir, car au mois de mars ou d’avril prochain, L’UNESCO enverra une commission à Saint-Louis afin pour constater le niveau de mise en œuvre des résolutions prises. En juin 2017, l’institution statuera à nouveau sur le cas de Saint-Louis et décidera de maintenir la vieille ville sur sa liste de patrimoine mondial ou de lui attribuer le statut de patrimoine en péril.

Pour ne pas perdre cette valeur ajoutée, qui attire près de 45 000 touristes par an, la ville de Saint-Louis devra redorer son blason.