Un Ramadan difficile pour les vendeurs de rue
D’ordinaire très fréquentés, les tangana Maïga attirent tout au long de la journée une clientèle variée : chauffeurs de taxis, ouvriers, étudiants ou encore travailleurs du secteur informel, venus déguster un plat copieux à moindre coût. Mais depuis le début du mois sacré, la donne a changé. À l’heure de la rupture, les tables restent désespérément vides.
Ce phénomène est particulièrement visible dans les quartiers animés et les grandes artères de Dakar, où la clientèle habituelle privilégie les repas préparés à domicile. Résultat : une forte baisse des revenus pour ces restaurateurs de rue, qui se retrouvent à réduire leur activité plus tôt que d’ordinaire.
Cependant, tous ne subissent pas la même réalité. Dans des zones stratégiques, comme les abords des marchés ou les garages de transport interurbain, certains Tangana arrivent à maintenir une activité, bien que ralentie.
De fait, ces zones restent plus dynamiques en raison du flux constant de travailleurs et voyageurs, bien qu’eux aussi limitent leurs dépenses en cette période de restrictions alimentaires.