Rackie entre comme par effraction dans le milieu et finit par convaincre son monde. Elle participe à d’importantes expositions nationales et internationales notamment en France, en Belgique, en Autriche, en Allemagne, aux USA et en Espagne.
La trame de la vie
Son oeœuvre, aussi bien picturale que textile, tend à manifester la trame du monde d’où sont inéluctablement issues nos existences ; monde végétal, humain, sous toutes ses formes, participent du même élan vital. C’est l’image du tissage qui lui vient immédiatement à l’esprit pour décrire le déroulement continu et toujours fragile de nos vies qui ne tiennent qu’à un fil.
La plupart de ses œœuvres représentent un microcosme où la trame est au final le fil conducteur de la vie. Rackie ne dit-elle pas qu’au départ « C’est un point qui devient une ligne, qui passe inaperçue et participe à notre vie de tous les jours » ?
Le pagne revisité…
Si Rackie interroge toute chose, de la matière brute naturelle à l’objet artisanal c’est le pagne qui accompagne et marque les différentes phases de la vie ; pagne nuptial, du circoncis, de naissance… Comme un même pagne perpétuellement retissé qui constitue son matériau privilégié. Elle s’intéresse particulièrement au petit pagne, « le bethio », élément essentiel de séduction de la femme sénégalaise qui s’utilise dans l’intimité et qui tisse la vie des couples.
Représentation d’un pagne déchiré qui laisse apparaître les fils tenus qui le composent et montre en même temps la fragilité des rapports conjugaux, toujours à consolider. Aussi, dans une oeœuvre collective destinée à l’ACAPES (une ONG), elle parvient à abolir les barrières de nationalité, de sang, de sexe, de culture… et permet de voir le fond commun de sensibilité qui constitue le même fil qui brode nos existences et les unit pour en faire une toile. Quand l’universalité de l’Art nous rassemble, de grands espoirs nous sont permis …
Collaboration avec le 7e art
Rackie aura marqué de son empreinte le milieu du cinéma : elle a déjà collaboré à la conception de décors de films tels « Caprices d’un fleuve » de Bernard Giraudeau.
Repères
Née le 21 février 1974
- 1995 : Sortie major ENBA de Dakar
-* 2001 : Lauréate du prix « Ma Africa » en Afrique du Sud - 2003 : Léon H. Sullivan de Washington (USA)
- 2004 : Biennale de Dakar
- 2005 : Halte à la violence contre les femmes au musée d’art africain, exposition à la galerie le Manège rue Parchappe du 4 au 30 juin
Cinéma
- Karmen de Joe Gay Ramaka
- Caprices d’un fleuve de Bernard Giraudeau
- Petite lumière » d’Alain Gomis
Atelier : Village des arts de Dakar n° E 1 - Email : rackiediankha hotmail.com
Tél. : 77 657 40 63
15 juin 2015 à 22:02, par dialo diop
Ton oncle Babacar Diankha est hospitalise voici son telephone 02 38 52 33 47
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