Le Conseil constitutionnel sénégalais a retenu cinq candidats sur les vingt-sept dossiers déposés en vue de la présidentielle de 2019. Les deux principaux opposants, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et l’ancien ministre Karim Wade, ont été écartés.
De nouvelles dispositions imposaient à chaque candidat de déposer 53 000 signatures d’électeurs régulièrement inscrits, au moins de sept régions différentes, une mesure fortement contestée par l’opposition.
Le mandat du président de la République est désormais de 5 ans.
Les candidats officiels
Madické Niang
Madické Niang, né à Saint-Louis le 25 septembre 1953, est avocat. Il suit sa scolarité au lycée Charles de Gaulle de Saint-Louis, fréquente la faculté de droit à l’Université de Dakar, puis poursuit ses études de droit à Abidjan.
Il devient proche d’Abdoulaye Wade, alors opposant politique, lorsqu’il le défend dans l’affaire de l’assassinat du Maître Babacar Sèye. Ministre de la Justice dans plusieurs gouvernements, il est ministre des Affaires étrangères entre le 1er octobre 2009 et le 3 avril 2012.
Il est président du groupe parlementaire Liberté et démocratie.
Il se présente pour la coalition « Madické 2019 ».
Issa Sall
Issa Sall a 63 ans et se présente pour le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR).
Informaticien de formation, passionné d’arts martiaux, il a travaillé successivement dans l’administration, dans le système des Nations Unies et dans le secteur privé. Il a fondé une université privée à Dakar en 1988 (l’université du Sahel), où il y enseigne en même temps l’informatique générale, l’architecture informatique et l’intelligence artificielle. Il est aussi consultant dans le domaine du traitement informatique des élections.
Très religieux, il est moustarchidine, une branche de la confrérie des Tidianes.
Transfuge du Parti socialiste, Issa Sall avait obtenu trois députés aux législatives de 2017, son parti était alors le quatrième du pays.
Il a été premier vice-président du Conseil régional de Fatick de 1996 à 2001, et est actuellement député.
Macky Sall
Le président sortant, élu le 25 mars 2012, a succédé à Abdoulaye Wade. Né le 11 décembre 1961 à Fatick, il obtient un diplôme d’ingénieur géologue au sein de l’Institut de science de la terre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis poursuit sa formation en France à l’Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) de l’Institut français du pétrole (IFP).
Il s’oppose dès 1983 au parti socialiste en place et combat aux côtés de Me. Abdoulaye Wade, alors principal opposant au régime. À partir de 2000, année de l’alternance, il va alors occuper d’importantes fonctions et responsabilités : en 2000, directeur de la Société de pétrole du Sénégal (Petrosen) ; en 2001, il devient ministre des Mines et de l’Energie ; en 2003 ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement et le 21 avril 2004, il est nommé Premier ministre.
Le 20 juin 2007, il est élu président de l’Assemblée nationale. Le 9 novembre 2008, Macky Sall annonce sa démission du Parti démocratique sénégalais (PDS). Le 1er décembre 2008, il crée son parti politique l’Alliance pour la République (APR-Yakaar), puis prépare l’échéance présidentielle de 2012.
Idrissa Seck
Idrissa Seck est né le 9 août 1959 à Thiès où il a fait ses études primaires et secondaires. Il intègre la classe préparatoire à l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC) du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés en France puis en 1983, Sciences Po, en section « Économie et Finance »3,4. Il a ensuite étudié à à la Woodrow Wilson School of Public and International Affairs aux Etats-Unis.
En 1988, il est directeur de campagne du candidat à la présidentielle Abdoulaye Wade, puis interrompt sa carrière politique. Il entre ensuite en 1995 dans le gouvernement d’union nationale pour le compte du PDS comme ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation. En 2000, il devient ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République Abdoulaye Wade jusqu’au 3 novembre 2002 où il devient Premier ministre jusqu’en 2004.
Tombé en disgrâce, il est incarcéré suite à l’affaire des « chantiers de Thiès » le 23 juillet 2005, puis bénéficie d’un non-lieu et est libéré le 7 février 2006.
Le 4 avril 2006, Seck annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 pour le parti Rewmi. Il finit deuxième avec 14,9 % des voix lors du premier tour. Il se présente à nouveau en 2012 et obtient 7 % au premier tour.
Ancien maire de Thiès, il est actuellement président du Conseil départemental de Thiès.
Ousmane Sonko
Ousmane Sonko est né le 15 juillet 1974 à Thiès. Il grandit principalement en Casamance puis effectue ses études supérieures à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, où il obtient une maîtrise en droit public en 19991. Il entre ensuite comme major à l’École nationale d’administration.
Il intègre ensuite le centre des services fiscaux de Pikine. Trois ans après, il crée le Syndicat autonome des agents des Impôts et Domaines dont il est le premier secrétaire général d’avril 2005 à juin 2012, avant de devenir secrétaire général honoraire de juin 2012 à août 2016. À cette période, il commence à critiquer le gouvernement et accuse l’État d’anomalies fiscales et budgétaires en mettant en cause le président Macky Sall. Suite à cela, il est radié de l’Inspection générale des impôts et domaines en août 2016 pour manquement au devoir de réserve.
Président du parti politique Pastef créé en 2014, il est élu député à l’Assemblée nationale du Sénégal aux élections législatives de 2017 (coalition Ndawi Askan wi / Alternative du Peuple).
En janvier 2018, il sort le livre Pétrole et gaz au Sénégal, chronique d’une spoliation où il accuse le président et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays.
Il est leader du Pastef (Patriotes du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité).
7 février 2019 à 23:47, par PETIT Daniel
L’ETAT SPECTACLE, c’est la politique du « César » mis en place en 2012. Un Etat qui se veut émergent, alors qu’il sombre dans l’anarchie du fait des réalisations pharaoniques réalisées durant son mandat au détriment des besoins du peuple.Ceux qui voteront pour le candidat sortant, sont des naïfs, et sont ceux qui se sont enrichis, ceux qui veulent s’enrichir encore pendant cinq ans. Pauvre SENEGAL.
17 mai 2019 à 01:32, par Khadim Bamba Seck
Le Sénégal est devenu pauvre
Répondre
7 février 2019 à 16:43, par Diallo Boubacar
Le Sénégal, pays bénit va avoir son nouveau Président et certainement le Précédent sans anomalie .VIVE LE SÉNÉGAL UNI ET TOUJOURS EN AVANCE SUR LA DÉMOCRATIE EN AFRIQUE
Répondre