Alioune Ndour Diouf est un homme d’affaire discret qui a fait ses études classiques au Sénégal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Juriste de formation, il entre ensuite dans le secteur des assurances après avoir réussi le concours d’entrée à l’Institut International des assurances de Yaoundé. À sa sortie, il gravit rapidement les échelons et devient le patron d’Axa Sénégal de 1994 à 2012, puis directeur des opérations pour l’Afrique subsaharienne du groupe Axa de 2012 à 2015. Ses qualités professionnelles lui ont valu d’exercer de nombreuses fonctions dans le monde financier et bancaire, notamment comme président du conseil d’administration de la Bank of Africa et d’Ecobank Sénégal.
De l’assurance à l’agriculture
Après sa retraite dans les assurances, il rentre pleinement dans l’agriculture et fait alors face à de nombreuses inconnues : les caprices du temps, bien sûr, mais aussi ceux d’une terre difficile à cultiver, l’incertitude des récoltes, les impondérables du métier, etc.
Face à ce défi, l’homme a mis à profit son esprit de persévérance et entrepreneurial. Aujourd’hui, il est à la tête d’une société de production de mangues appelée « Domaine agricole de Néma », dirigée par sa fille Aminata, dite la dame de Néma, benjamine de la famille et passionnée d’agriculture. Le Domaine agricole de Nema a réussi avec succès tous les audits de certification de bonnes pratiques agricoles Global GAP depuis 2008. La société produit aujourd’hui une gamme variée de mangues qu’elle exporte vers l’Union européenne. Les invendus sont transformés en divers produits : confitures, jus, etc.
Aujourd’hui, le Domaine agricole de Nema c’est devenu une grande unité de production et de conditionnement de mangues. La prochaine étape serait de produire de la purée de mangue, indique-t-il.
Monsieur Diouf et ses partenaires vont bientôt opérer dans la filière oignon. L’objectif c’est de transformer et commercialiser de la poudre d’oignon, pour l’industrie agroalimentaire.
Au Sénégal, l’avenir sera agricole
Monsieur Diouf partage le sentiment que les vrais enjeux d’aujourd’hui sont agricoles. L’avenir, c’est l’agriculture et j’en suis convaincu, dit-il avant de conclure avec sérénité : au Sénégal, il y a de l’eau, du soleil et de la terre. Malheureusement, nous n’en tirons pas toutes les potentialités alors qu’il faut nourrir une population toujours plus importante et améliorer notre balance commerciale grâce aux exportations. L’État est en train de faire des efforts en subventionnant par exemple le matériel agricole à hauteur de 60 %, comme c’est le cas avec le matériel agricole et les vaches laitières. C’est encourageant, mais il faut penser aussi à subventionner très fortement le système d’irrigation goutte à goutte pour faire des économies en eau. Aujourd’hui, il faut 6 000 m3 d’eau pour 1 hectare de pastèques. Les ressources hydriques constituent un enjeu majeur pour l’agriculture, c’est pourquoi il faut mener une politique hardie pour leur préservation.
17 juillet 2023 à 09:47, par Moustapha Ndiaye
Bonjour,
Pouvons nous avoir le contact de M Ndour
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21 mai 2023 à 11:21, par lefebvre
L’avenir est dans la terre, félicitation
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