Pendant que l’État vante les avantages de ces nouvelles villes modernes, les populations concernées par le projet se retrouvent devant le dilemme des retombées financières dont elles peuvent bénéficier et la crainte de perdre leur patrimoine foncier.
Au niveau des ministères de l’Urbanisme, de l’Aménagement du territoire et de l’Agence en charge des pôles, ont tient le même langage : « Il n’y a aucun problème de foncier pour les populations des zones des pôles urbains ». Mais sur le terrain, la réalité est toute autre. Beaucoup de propriétaires se sont retrouvés dépossédés de leurs terres. Les collectivités locales, même si elles entrevoient les avantages pour leurs administrés, sont conscientes qu’il existe un problème foncier qui n’est pas du goût des anciens propriétaires.
À ce jour, aucun tracé réel de délimitation des zones urbaines n’est précisé, entraînant des plaintes régulières de la part de ceux qui avaient des titres fonciers sur les terres que l’État a récupérées.
« Si l’État a besoin de votre terre pour un projet national, vous la perdrez »
Les autorités sont claires sur le sujet. La terre appartient d’abord à l’État, et si elle décide de vous déposséder, vous ne pourrez rien y faire. Les anciens propriétaires qui ont été expropriés pour les besoins de l’aménagement des pôles urbains ont tous été dédommagés ou recasés ailleurs. La priorité a été donnée à la création de ces nouvelles villes et aux investisseurs proposant des projets validés par les gestionnaires des pôles.
Ceux qui sont encore propriétaires se retrouvent donc sous le coup de la menace de l’expropriation si leurs terres se trouvent sur le tracé des pôles urbains. Un combat à la David contre Goliath, car l’État sera toujours le gagnant de ce bras de fer. Même s’il est prévu une compensation financière pour le désagrément causé.
Le pôle n’occupe qu’une infime partie dans une zone donnée
Lorsque l’on parle de pôle urbain, il ne faut pas imaginer que les infrastructures du projet vont concerner toute la zone. Dans chaque commune ou département, l’État choisi une portion de terre (1 470 hectares pour Diamniadio, 7 000 hectares pour le Lac Rose) pour ses projets. Le reste n’est pas touché, ni menacé. La grand inconnue aujourd’hui est de savoir exactement où commence le projet et où il se termine.
Pour exemple, le pôle de Diamniadio est constitué des communes de Diamniadio, Bargny, Sendou et Sebikotane, et il se structure autour du projet de « pôle urbain de Diamniadio », du port minéralier de Bargny et des projets de développement industriel envisagés.
Le pôle d’expansion urbaine et économique de Diass (7 000 hectares) est, quant à lui, à cheval sur les communes de Keur Moussa, Diass, Sindia, Popenguine-Ndayane et Yène. Il est limité au nord par la RN2, à l’ouest par le Pôle de Diamniadio, au sud par l’Océan atlantique et à l’est par les barrières physiques constituées par le plateau de Thiès et le cours d’eau de la Somone. Ce pôle se structure autour de l’aéroport international Blaise Diagne et de la Zone économique spéciale intégrée (ZESI).
L’on peut voir les infrastructures pousser, mais personne ne sait jusqu’où elles vont.
Les pôles urbains, une si belle trouvaille, mais qui donne des insomnies aux propriétaires qui craignent à tout moment de perdre leurs biens pour l’intérêt national.
1er juin 2020 à 14:23, par Dia
Bonjour pourquoi concentrer ses pôles dans les grandes régions comme Dakar, Thiès... Est ce dans votre politique d’urbanisation vous intégrez les autres régions qui ne sont pas concernés par le PROMOVILLE
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16 mars 2018 à 14:43, par AB
Quelqu’un a t’il le plan d’aménagement du port de Ndayane et les accès j’ai l’impression que toute cette côte jusqu’à lors tranquille va devenir une zone industrielle.
si au pire ils nous mettent la ligne 2 du TDM
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16 mars 2018 à 08:51, par ABDOU
Quel organisme contacter pour connaitre le devenir de son terrain
16 mars 2018 à 12:55, par Eva Rassoul
Bonjour, il faut vous rendre au niveau du ministère de l’urbanisme ou des services de l’aménagement des territoires.
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