Le « cortège des damnés de la terre », composé de 75 sculptures géantes avait reçu un accueil triomphal lorsque l’artiste en avait fait la présentation à Paris en 1999. Les visiteurs, fascinés devant ces bonhommes de terre qui racontaient l’histoire de l’Afrique dans leurs différentes postures, se sont bousculés pendant trois mois pour les admirer.
Vingt ans plus tard, et trois ans après la mort du sculpteur (il est mort en 2016 à 81 ans), la mairie de la ville de Paris a tenu à lui rendre hommage lors de la journée mondiale de la Francophonie (20 mars) en inaugurant son « couple de lutteurs » à la place de Valois, dans le Ier arrondissement de Paris.
Avec cette sculpture en bronze, issue de la série Noubas, peuple du Soudan du Sud, il replace l’Afrique au cœur de l’Europe, affirme Christophe Girard, adjoint à la maire de Paris pour la Culture : « Il s’agit de permettre à cet artiste du majestueux d’être présent à Paris, à quelques mois des élections européennes, où l’on voit bien que nos valeurs vacillent. L’Afrique est le plus grand continent francophone. Tous ses artistes ont leur place dans Paris et ce sont vraiment, véritablement, nos cousins. »
Après l’ouverture de la maison d’Ousmane Sow à Dakar où l’on peut admirer une grande partie des œuvres de l’artiste, cette inauguration à Paris montre le caractère immortel de celui qui savait nous transporter dans un autre monde avec ses merveilles.
29 mars 2019 à 10:08, par Ibrahima FaLL
Satisfait de pouvoir lire la sculpture d Un sénégalais dans la capitale française
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