Ousmane Sow, né à Dakar en 1935, a renoncé à son projet d’intégrer l’École des beaux-arts, « faute de moyens » quand il arriva en France en 1957. Grâce à un « don » ou à son talent de sculpteur, il est devenu, en décembre 2013, le premier Africain de l’Académie des Beaux-arts à Paris. Les collectionneurs d’œuvres d’art du monde font aujourd’hui la queue pour accéder à son travail. Des présidents sollicitent ses œuvres magnifiques. L’une d’elles Zulus a coûté la bagatelle de 528 695 euros, en 2014. Il devient ainsi le premier Africain à battre un record mondial de vente d’œuvre.
Sculptant depuis l’enfance, puis tout en exerçant par la suite le métier de kinésithérapeute, c’est seulement à l’âge de 50 ans qu’il décide de se consacrer entièrement à la sculpture.
Révélé en 1987 au Centre culturel français de Dakar (actuel Institut français de Dakar) , où il présente sa première série sur les lutteurs Nouba, l’artiste expose six ans plus tard, en 1993, à la Dokumenta de Kassel, en Allemagne. Puis, en 1995, au Palazzo Grassi, à l’occasion du centenaire de la Biennale de Venise. Son exposition sur le Pont des Arts au printemps 1999 attira plus de trois millions de visiteurs.
Grâce à un talent incroyable et par le réalisme des ses créations, il finit par réaliser en 2013 un de ses souhaits, celui d’adhérer à l’Académie des beaux-arts au siège de ce peintre méditatif, chantre de la Nouvelle-Angleterre. Ousmane Sow devient alors le premier Africain à accéder à cette académie.
Puisant son inspiration aussi bien dans la photographie que dans le cinéma, l’histoire ou l’ethnologie, « l’Homme sculpteur » fait (re) découvrir un art d’une vision poétique.
Ses travaux sont élaborés en séries de plusieurs pièces. Il se consacre principalement à la représentation de l’être Humain. Ses œuvres intitulées Zulus sont faites avec de la matière physiologique.
« Il y a au départ des déchets de colle altérée que je laisse macérer et que je mélange à une vingtaine de produits qui finissent par donner un produit onctueux et souple. À la base de la construction, il y a une armature en fer à béton que je recouvre avec une paille plastique imperméable, elle-même recouverte de toile de jute. C’est à partir de là que je travaille au relief musculaire. J’enveloppe ensuite l’ensemble dans un tissu que je recouvre d’argile. Mais l’argile n’est pas indispensable. Je l’utilise uniquement pour accrocher la lumière quand c’est trop lisse », confie l’artiste sénégalais. « L’Homme sculpteur » élabore ses symboles plus grands qu’une créature. Ces « codes » sont un mélange entre des œuvres occidentales et africaines.
L’œuvre intitulée Zulus (les guerriers conquérants d’Afrique du Sud) est créée comme étant sa plus charmante histoire. Composée de sept guerriers zulus, elle a été vendue aux enchères, acquise par le collectionneur d’art moderne et contemporain François Pinault, à un prix fou : 410 000 euros, soit 528 695 euros avec les charges. Un véritable record que « le vieux » a réalisé dans un marché occidental où l’art contemporain africain a du mal à prendre son envol.
Sacré vieux sculpteur !
Article publié avec l’aimable autorisation de Times24.info
22 mars 2020 à 17:42, par Sylla
Un grand baobab
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28 mai 2018 à 18:38, par sow Alpha
Merci pour la postérité.
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4 janvier 2017 à 11:48, par Daniel Sabo Dadi
Moi j’ai un frère qui cet talent mais on connait pas comment déployer cet talent actuellement même il a construis un statut.
Pouvez vous nous aides ?
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16 décembre 2016 à 10:27, par sylvie SACRAMENTO
Reponse en paix Tonton Ousmane !
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5 décembre 2016 à 14:12, par buisson catherine
bonjour, J’ai eu l’occasion, par hasard il à quelques années, de déambuler parmi les Grandes sculptures de Ousmane Sow. Suffoquant, marquant, unique. Je me rends au Sénégal début 2017 et je voulais savoir si ces œuvres sont visibles quelquepart. J’aimerais tant revoir. Merci
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4 décembre 2016 à 10:56, par caroll
Ousman Sow Le grand homme , Grand comme ses sculptures, fort dans les mouvements , liant les muscles de la vie...j ai eu la chance de voir et de filmer cette exposition sur le pont des arts ...merci Monsieur Sow...
Bon voyage
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3 décembre 2016 à 15:09, par Albistur Mireille
Quelle tristesse d’apprendre votre décès aujourd’hui. J’ai vu et touché vos œuvres sur les quais de Bordeaux, J’en étais bouleversée et j’imaginais que comme vos sculptures vous étiez éternels ! J’ai sur mon bureau vos œuvres en photos, elles me nourrissent et ce n’est pas près de changer. Merci pour l’émotion que vous me procurez.
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2 décembre 2016 à 15:44, par jackie Mazzucco
Cote d Azur le 2 dec 2016 je viens
d apprendre Le deces de Monsieur
Ousmane Sow , qui rejoindra Le ciel
et les grands. Humilite et genie ,
J avais Remarque qqs petites photos
de ses œuvres .. et voila que j ai eu
la chance d etre a Paris a l exposition
sur Le Pont des Arts ! Coup de foudre
sur ses geants d une beaute epoustouflante fait de materiaux ville papier terre ..en plein air sous Le soleil
de Paris c etait de l Art pur . Sachons
lui rendre l homage qu il merite
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2 décembre 2016 à 10:40, par CLAUDE
un seul mot me viens à l’esprit : Admiration !
respect Monsieur Ousmane Sow
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1er décembre 2016 à 21:16, par Jane F B-a
Jamais je n’ai pu toucher vos sculptures et si rencontre il y a eu, ce fut à travers des photos, des images de livres ou du net. Un jour je m’en approcherai, car elles seront toujours là, présentes, et puisque je ne vous ai jamais rencontré, j’écouterai votre cœur battre dans vos œuvres.
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