Mais laissons la parole à ceux qui le pratiquent de près : « Mandiaye se présente volontiers comme un autodidacte dont l’histoire individuelle est portée par ses engagements dans la lutte anticoloniale, puis contre le régime néocolonial qui lui a succédé après les indépendances. Il connut la prison et la clandestinité qui ont forgé en lui un patriotisme de conviction toujours renouvelé au gré des luttes inlassables pour un Sénégal libre et démocratique ».
Au vu de ses analyses courant sur différents régimes et époques, une question surgit : est-il possible de faire de la politique autrement ?
« …pas un seul instant Senghor n’avait entrevu que son pays puisse acquérir un jour son indépendance ».
« …tous les autres partis étaient écrasés et, leurs militants actifs étaient très souvent emprisonnés pour activités politiques ».
« Il faut oser le souligner clairement… au Sénégal, nous travaillons peu et mal, pour ne pas dire que nous avons tendance à tricher, plutôt qu’à travailler bien, concrètement, utilement et sérieusement ».
Ere Senghor et violences
L’ère Senghor est perçue par beaucoup comme une idéale césure dans l’histoire du Sénégal, du moins en ce qui concerne le domaine politique. Votre avis ?
Il est indéniable que Senghor fut parmi les premiers intellectuels de langue française de haut niveau de notre pays et même de l’Afrique occidentale française (AOF). Pour cette raison, le colonisateur tenait à lui au point de l’assimiler aux siens. Dans une certaine mesure, tel un cheval de Troie, il était chargé de la mission d’assimilation des peuples africains à la culture française. La preuve : pas un seul instant Senghor n’avait entrevu que son pays puisse acquérir un jour son indépendance…. Il était si assimilé aux Français que dans sa tête, il ne se prenait plus pour le colonisé qu’il était cependant, mais pour un véritable Français, rien de moins. L’endoctrinement de l’assimilation entrepris par le colonisateur avait si bien réussi chez le jeune Senghor - brillant intellectuel sénégalais devenu le premier Africain agrégé en grammaire – que pour lui, il était un Français mais à peau noire. Voilà pourquoi en son temps, il s’est toujours opposé et, à toute velléité d’indépendance et, à tout mouvement politique réclamant l’indépendance de son pays, voire de l’Afrique.
Violence contre les libertés
Engagé dans la politique, il a tout le temps travaillé pour le compte de la France et des intérêts français chez nous. A ce titre, Senghor bénéficia de l’appui sous toutes ses formes du colonisateur. Ainsi, il fut placé à la tête du Sénégal comme République et plus tard aussi, comme Etat indépendant. Il dirigea le Sénégal indépendant pendant deux décennies, en tant que premier chef d’Etat. Durant son règne, il imposa le parti unique. Ainsi, tous les autres partis étaient écrasés et, leurs militants actifs très souvent emprisonnés. Pour sauvegarder les intérêts français et leur permettre de régner en maîtres chez nous comme par le passé, il mena une guerre féroce contre le Parti Africain de l’Indépendance(PAI) qui, fut le premier parti à s’être prononcé pour l’indépendance totale et immédiate du Sénégal et de l’Afrique.
Pour cette raison, Senghor en fit alors un ennemi juré et une cible particulière. C’est ainsi que militants et dirigeants étaient pourchassés à travers le pays et arbitrairement mis en prison. A défaut de l’éliminer totalement, il le dissoudra 4 mois seulement après l’indépendance de notre pays : le 1er Aout 1960. Ainsi, toutes les forces vives progressistes et démocratiques s’opposant à sa politique antinationale ont été matées, dissoutes et, leurs dirigeants mis en prison.
Violence envers l’idéal
Evidement, un tel homme, avec sa longévité à la tête de notre pays, ne pouvait manquer de marquer de son empreinte, l’histoire de celui-ci. Mais, la vraie question, qu’il fallait plutôt poser, à mon avis, c’est celle de savoir comment il a marqué l’histoire de son pays ? Est-ce négativement ou positivement ?
Pour répondre à cette question, je dirai que Senghor est passé plutôt à coté de l’idéal dont le peuple sénégalais rêvait tant. Autrement dit, un Sénégal indépendant économiquement, culturellement, diplomatiquement, qui retrouverait ses propres valeurs et sa culture intrinsèque ensevelies par le colonisateur. Un Sénégal qui fonctionnerait dans une démocratie sans anicroche avec des institutions fortes et crédibles, doté d’une justice indépendante et équitable à la satisfaction de tous les citoyens. Un tel idéal a été totalement raté par Senghor.
Il faut reconnaitre quand même par honnêteté, que Senghor est un grand intellectuel mondialement connu. C’est, incontestablement, un homme de lettres. Et, ce n’est pas pour rien qu’il a été immortalisé par la France, qui a fait de lui un membre de l’Académie française. Mais sur le plan politique le bât blesse. Pendant tout le temps qu’il fut chef de l’Etat du Sénégal, il à travaillé inlassablement à sauvegarder les intérêts français chez nous et en général, en Afrique.
Violence carcérale
Vous avez été emprisonné, pouvez-vous nous dire dans quelles conditions et pourquoi ?
Oui, Senghor, à ses débuts, avait géré notre pays avec une main de fer, sous le régime antidémocratique du parti unique. Pendant longtemps il ne tolérait pas d’opposition légale dans le pays. A cet effet, il avait usé et abusé d’une répression féroce contre tous ceux qui avaient osé le défier lui et son pouvoir, en menant malgré les interdictions, des activités politiques. Et, la caractéristique fondamentale de l’époque de Senghor, dans les années 60 et 70, pouvait être illustrée par les nombreux emprisonnements de ses opposants politiques. Ce qui faisait que les prisons du Sénégal étaient bondées de détenus politiques opposants. Des détenus, qui n’eurent pour seul tort, que d’avoir une opinion contraire à celle de son pouvoir rétrograde et, d’oser l’exprimer courageusement et ouvertement.
A cette époque-là, j’étais un jeune militant actif du PAI [Parti Africain de l’Indépendance Ndlr]. Comme je l’ai souligné plus haut, le PAI étant dissout, toute activité, menée sous sa bannière était considérée comme illégale et frappée du délit intitulé : « reconstitution de ligue dissoute ». Alors, au cours de cette période de répression aveugle, les citoyens étaient à la merci de la Police politique et pouvaient être arrêtés et emprisonnés au moindre soupçon ou dénonciation des militants de l’Union Progressiste Sénégalaise (U PS.)
En 1965, en ma qualité d’étudiant, je revenais de Moscou pour rentrer au Sénégal. A l’époque, il n’existait pas de relations diplomatiques et moins encore, de liaison aérienne entre Moscou et Dakar. Par conséquent, la seule et unique voie obligée qui nous était offerte, était celle de l’Express Bamako-Dakar. Et l’Express, une fois arrivé à la frontière du Sénégal, à la gare de Kidira, était fouillé de fond en comble et vidé de ses passagers pour contrôle. C’est au cours de celui-ci que j’ai été arrêté et conduit à la police centrale de Dakar. Je fus accusé du délit de reconstitution de ligue dissoute, à la suite de quoi, j’ai été condamné à 4 mois de prison ferme.
Ecrits contre les Violences
Un peu partout paraissent vos contributions, en réaction aux aspects les plus négatifs de la société en général, sénégalaise en particulier. A cet effet, une discipline particulière est-elle nécessaire ?
…Depuis très longtemps je me suis imposé d’être un observateur attentif des faits négatifs jalonnant la marche de notre société. Je relève au cours de cet exercice les anomalies que je considère comme très graves... Je constate pour ma part qu’à tous les niveaux, notre société à un déficit inadmissible en matière d’éducation civique. Ce qui se théorise, se dit et se lit officiellement en matière de civisme n’est pas du tout ce qui se pratique sur le terrain. Malheureusement, ceci commence par les responsables et les autorités elles-mêmes qui, en principe, par une pratique civique orthodoxe, devaient donner le bon exemple.
Mais hélas !.. Quand dans une société le mensonge, la corruption, le vol, le détournement de deniers publics, les crimes crapules, les viols, le traitement dégradant des enfants, le faux et usage de faux, le blanchiment d’argent, etc., sont banalisés ; dans la mesure où les auteurs de tels méfaits sont pour la plupart impunis - parce qu’ intouchables - comment une telle société peut-elle éduquer ses enfants et leur indiquer le droit chemin à suivre ? Incontestablement, aujourd’hui au Sénégal, les bons repères et modèles pour les générations futures ont disparu.
Depuis quand avez-vous initié cette démarche de contribution ?
Je ne peux pas situer avec exactitude depuis quand mais je sais tout au moins que cela fait un demi-siècle. A propos de nécessité de discipline particulière, bien entendu, il en faut une. Puisque dans toute activité humaine utile pour la société, il faut nécessairement à la base de celle-ci, discipline et une organisation rigoureuse pour la conduire, sinon, elle est vouée à l’échec.
Maux du Sénégal
Selon vous, quels sont les 3 maux handicapant pour le Sénégal ?
L’impunité des délinquants à col blanc qui, depuis fort longtemps, pillent notre pays sans coup férir. Les inégalités sociales criardes et inadmissibles entre les citoyens sénégalais. L’indiscipline caractérisée ou l’anarchie notoire du comportement quasi général des Sénégalais.
Quelles sont les 3 qualités distinguant celui-ci ?
L’élégance, l’éloquence et la bonne cuisine.
L’espoir demeure t’il permis ?
Oui, l’espoir est toujours permis tant qu’il y a la vie. Mais cela exige tout d’abord qu’il faille beaucoup et bien travailler pour sa concrétisation et non pas rester les bras croisés à attendre que le bonheur vous tombe du ciel. Il faut oser le souligner clairement, à savoir qu’au Sénégal, nous travaillons peu et mal, pour ne pas dire que nous avons tendance à tricher, plutôt qu’à travailler bien, concrètement, utilement et sérieusement.
Lien pour se procurer son ouvrage :
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7 avril 2017 à 11:19, par Gaye Mandiaye
Pour revenir au pouvoir, Me Wade tente un baroud d’honneur, sous le manteau trompeur, d’un soi-disant rassembleur, à l’occasion des prochaines législatives !
Et, son présent appel en direction de certains politiciens listés ci –après, rentre d’ailleurs justement, dans ce cadre-là. « C’est donc entre les Malick Gackou, Khalifa Sall, Idrissa Seck, Oumar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Mamadou Lamine Diallo, Aida Mbodj…que le décryptage et l’agrément de l’appel à l’unité lancé par Wade seront effectivement réalisés. C’est à une absolue prise des responsabilités que l’ex président invite tous ces leaders de partis et de mouvements de l’opposition. Dans la même veine, le secrétaire général national du PDS les appelle à taire divergences, ambitions, calculs politiciens et intérêt crypto personnel au prix de l’intérêt commun et de la satisfaction d’une demande sociale exprimée depuis, par le peuple meurtri. » Mais, Me Wade, ses ex et nouveaux collabos ainsi que d’autres dirigeants politiques de partis d’opposition, en mal d’audience et de succès électoral, ne prennent-ils pas les Sénégalais pour des demeurés ou moutons de panurges ? Assurément, leur projet en cours, en tout cas, en a tout l’air et ne serait pas loin de là.
Ainsi, revoilà Me Wade, comme dans un sursaut suite à un cauchemar, lui qui est en villégiature à Versailles, en France, depuis sa défaite cuisante, survient subitement et se rappelle, que le peuple sénégalais et son pays, le Sénégal, existaient encore. Et sans doute, beaucoup parmi nous, ont bien pu constater, que l’ancien président du Sénégal ne s’est toujours pas remis de sa déroute électorale, subie en 2012. Et, mine de rien, il espère, malgré la déconfiture actuelle de son parti, le PDS, dont la déliquescence semble aujourd’hui irréversible, revenir encore au pouvoir. Evidement, il est clair que ce retour, irréfléchi en soi, cacherait plutôt, une vengeance, qui ne dit pas son nom, contre les Sénégalais, ceux-là qui avaient mis fin à son règne, plutôt qu’il le prévoyait ou l’envisageait, car, pour lui, tout au moins, celui-ci devait être cinquantenaire.
Il est, bien entendu, sûr et certain pour beaucoup d’entre nous qui le connaissent bien, que ce retour de l’ex-président du Sénégal, ne veut nullement signifier, que ce dernier se faisait des soucis pour le sort actuel de ses compatriotes. Ou bien, qu’il veut partager, à présent, avec ses concitoyens, qu’il avait abandonnés aussitôt après sa défaite, leurs souffrances et peines actuelles. C’est du faux et de l’arnaque encore, que Me Wade, comme à son habitude, prépare comme une revanche contre les Sénégalais. Et, pour arriver à cette fin, il décide de faire table rase de son passé. Il invite alors des politiciens amnésiques ou oublieux, qu’il veut essayer d’embrigader, à en faire de même, en oubliant sûrement pour juste le temps de ces élections, toutes les divergences, ambitions et querelles qui les avaient opposées dans le passé. C’est évident, qu’une telle bouillabaisse ou sauce « supkanja » éclatera en mille morceaux, dès après les élections, c’est-à-dire à l’heure du partage du butin. Suivez mon regard !
Ainsi, Me Wade veut opportunément, profiter uniquement de l’occasion de ces élections législatives, afin de tenter une ultime fois, de revenir au pouvoir. Un retour, qui est en réalité, pour le compte de son fils. Celui-là, qui ne se bat ni ne mouille jamais le maillot, quand il faut, mais qui cueille toujours les fruits du travail des autres qui sont au service de son père. Ce retour, que Me Wade, naïvement, pense encore qu’il être possible, il ne compte le réussir qu’en s’appuyant sur un tel échafaudage abracadabrant, qui n’est d’ailleurs, rien d’autre, qu’un piège qu’il tend encore aux Sénégalais. Et à cet effet, il cherche ou trouve ainsi, l’occasion d’avoir à son service, cette partie de l’opposition, qu’il va utiliser, comme un cheval de Troie, pour arriver à ses fins.
Me Wade, encore lui, est en train de mijoter un plan d’arnaque à l’intention de politiciens crédules, incapables de tirer les leçons du passé et de leur expérience personnelle vécue, avec ce dernier. Et, cet appel incongru et complètement contre nature, que ce dernier vient d’entreprendre, n’en est que la preuve formelle. Et, ce soi-disant appel à l’unité et au rassemblement de « l’opposition » derrière lui, sous-entend, en vérité, sans le dire ouvertement, être derrière son fils Karim Wade. Ce coup est, en tout cas, aux yeux de beaucoup de Sénégalais attentifs, non amnésiques et de bon sens, que c’est une nième tentative de piéger encore ses partenaires peu prévoyants.
Oui, parce que nous avons encore en mémoire, et nous nous rappelons parfaitement, les pratiques passées du secrétaire général national du PDS, en cette matière. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, que Me Wade prépare à nouveau, à l’encontre d’une certaine opposition politique, vraiment crédule, car, étant malheureusement, si obnubilée et aveuglée par le mirage des délices du pouvoir, sans même prendre le temps de réfléchir ni celui de penser au coup de Jarnac, dont Me Wade est passé maître en la matière. Mais, ces politiciens-là, ont-ils déjà oublié une partie de l’histoire politique ainsi que tous ces tours de njombor, que Me Wade a eu à jouer à ses différents partenaires ou coalisés politiques, dans sa carrière politique ? Ont-ils oublié aussi, le cas du projet d’une liste unique de l’opposition avec le PDS, lors des législatives de 1998, lorsque Me Wade avait imposé d’autorité ou arbitrairement, que les 27 premiers, de la liste unique des candidats, devraient être tous du PDS et, ce n’est qu’après, que les autres viendraient.
Certains politiciens, parmi cette liste, oublient-ils que, pour accéder au pouvoir, Me Wade est toujours prêt à tout, quitte même, à collaborer ou s’allier avec le diable, et en usant de tous les moyens, même ceux inimaginables ou non conventionnels, moralement parlant. On se le rappelle encore, ce coup, qu’il avait joué à ses alliés de la coalition alternance 2000, en revenant après son élection, sur quasiment, tous ses engagements pris, bien que ce soit lui-même qui avait eu à rédiger la préface et adhéré entièrement au programme de cette CA 2000. Tout cela est encore tout frais dans nos mémoires, et devrait tout autant l’être aussi chez eux, pour des politiciens avertis. L’on ne devrait pas aussi oublier, du reste, la manière ou méthode avec laquelle il usait pour liquider tous ses seconds, lorsque, pour lui, ces derniers commençaient à prendre de l’ampleur dans le parti ou selon sa formule consacrée « lorgner son fauteuil ». Tout cela, après les avoir utilisé pour toutes les sales besognes.
C’est triste de voir un tel montage de circonstance, qui ne peut être animé ou sous-tendu que par de l’opportunisme et des intérêts strictement personnels. Il est révoltant de voir ces politiciens dans cette liste, accepter l’offre de Me Wade sans même s’interroger pourquoi subitement, son changement bienveillant à leur égard ? Et, à quelle fin est destinée véritablement, une telle opération empreinte de meilleurs sentiments à l’égard de personnes, qu’il haïssait, presque ? Mais, n’y a-t-il pas anguille sous roche dans une telle attitude aussi brusque ? Cette coalition, n’est-elle pas réellement, un deal au détriment des larges couches déshéritées, concocté par ceux-là qui ont déjà pillé hier notre pays et qui veulent revenir au pouvoir, par la petite porte ? Bien sûr que oui ! C’est sûrement, dans leur seul but et désir, de devenir député demain, à défaut d’être autre chose, afin de jouir des privilèges exorbitants dont s’arrogent actuellement nos députés, au détriment des larges couches populaires, que tous ces politiciens veulent maintenant, devenir députés.
On peut bien se demander maintenant, à propos de tels politiciens, qui changent tout au gré des circonstances ou du vent, que deviennent alors leurs convictions et idéaux politiques qu’ils s’arrogeaient, et autres principes d’éthique qu’ils défendaient avec hargne, hier ? Egalement, que sont-elles devenues les idéologies antagoniques qui s’entrechoquaient et celles-là qui faisaient la différence fondamentale entre leurs partis. Et par ailleurs, du point de vue de leurs orientations politiques et sociales, à savoir le paradigme entre le libéralisme et le socialisme ou la droite et la gauche, etc., pour ne citer que cet exemple. Ainsi, de telles attitudes et comportements politiques fluctuants ou jojo semblent donner raison, à ceux qui qualifient malheureusement, tous les hommes politiques de négatifs et opportunistes, parce que ne pensant qu’à eux-mêmes. Ils concluent ainsi, en disant qu’ils sont effectivement, tous pareils et les mêmes.
En vérité, une telle affirmation n’est pas totalement dénuée de fondement, par conséquent elle n’est pas tout à fait fausse, au regard de la réalité que nous vivons au quotidien dans notre pays et, même ailleurs. Parce qu’en fait, nous sommes actuellement, plutôt, en face d’une lutte de place en lieu et place de celle de classe ou d’idéologie. Et, la preuve de ce phénomène se voit dés que se pointent à l’horizon des joutes électorales. Ainsi, dans l’obscurité des compétitions électorales tous les chats, sinon beaucoup d’entre eux (politiciens), deviennent aussitôt gris, et opportunément, toutes les différences, même de taille, s’effacement ou sont tues, comme par enchantement.
Mais, qui pouvait imaginer, objectivement, il y a de cela quelque temps seulement, qu’une alliance ou coalition à nouveau, serait possible entre Me Wade, Idrissa Seck, Khalifa Sall et consorts, malgré tout le différend si sérieux et non vidé jusque-là qui les avait opposés ? Et, sans oublier, tout le traitement dégradant ainsi que les multiples accusations de toutes sortes que l’ancien chef de l’Etat du Sénégal avait porté à l’époque, sur eux, etc. Nonobstant, tout ce lourd et grave contentieux, les voici en honneur de sainteté, à vouloir accepter la présente offre de Me Wade, en rangeant, sur sa demande, armes et bagages aux oubliettes, comme si de rien n’était. Mais, ces politiciens, en question, sont-ils conscients, qu’ils sont sur le point de ravaler toutes leurs vomissures, en agissant de la sorte ? Bien sûr que oui ! Mais, pour ces gens-là, la contrepartie, que sont les intérêts personnels, en vaut bien la peine.
Voilà justement pourquoi, les électeurs, en citoyens conscients de leurs devoirs, devront être très vigilants à l’avenir, afin de détecter et d’identifier clairement, tous les anciens pilleurs de nos ressources publiques, qui se cachent aujourd’hui sous la peau de chèvre. Ce n’est que de cette façon, que nous pourrons demain, les exclure du chemin qui mène vers la gestion des affaires de notre pays. A bon entendeur salut !
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye hotmail.com
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