De Nouakchott à Dakar

Malika Diagana : un regard multiculturel

Malika est née en Mauritanie, mais c’est à Dakar qu’elle se découvre une passion pour la photo. Son « style » est basé sur son apprentissage multiple, résumé dans la maxime qu’elle fait sienne : « photographier, c’est écrire en lumière ».

Certainement marquée dès sa jeunesse par la qualité des travaux de son oncle Julien qui avait un studio a Saint-Louis du Sénégal, Malika s’intéresse plus particulièrement au portrait. Elle opte délibérément pour la photo en noir et blanc, qui pour elle signifie cette dualité en chacun de nous, l’histoire de l’ombre et de la lumière.

Curieuse, ouverte à l’échange, la jeune femme accorde une grande importance au mélange des créations. Fréquentant artistes plasticiens, réalisateurs de cinéma ou de vidéos, comédiens, elle s’enrichit à leur contact et reste en éveil constant pour tirer du plus profond d’elle-même ce qui sommeille encore. La photographie est pour elle un moyen de donner son point de vue, de raconter une multitude d’histoire, de partage avec l’autre. C’est aussi et surtout un devoir d’archivage pour que les générations futures puissent témoigner du temps passé.

Le fil conducteur durable dans la pratique de Malika, c’est la volonté de se battre en tant qu’artiste contre le racisme et pour l’unité nationale en Mauritanie. C’est ainsi qu’elle s’est faite connaitre grâce à une œuvre graphique sur Facebook où les drapeaux mauritanien, sénégalais et cap-verdien se mêlent à son l’autoportrait. « Le métissage, un visage pluriel ».