Chaud devant ! Derrière aussi
Le réchauffement climatique - dont certains nient l’existence - outre le fait qu’il « y a plus d’saison » et les canicules enregistrées ça et là, a pour effet tangible : la fonte des neiges dites éternelles et celles des calottes glacières de l’Antarctique et du Groenland pourtant difficiles à dissoudre tant leur écosystème leur était propice. « Etait » étant ici, le mot clef.
La gronde des océans
Les océans montent. Plus vite que ne le laissaient croire les prévisions des scientifiques qui jusqu’alors mesuraient la fonte des glaciers avec des instruments aux calculs erronés. Après recalibrage dudit élément défaillant, ils ont constaté que le Groenland fond plus rapidement que prévu ! L’information est de taille lorsque l’on y ajoute le fait que ledit Groenland contribue à hauteur de 25% au phénomène « montée des eaux ».
Groenland : le maitre du jeu
Outre le fait que Groenland se pose en maître du jeu, si pris d’une soudaine fièvre il se mettait en tête de fondre entièrement, l’effet poussée d’Archimède induirait un pic des eaux d’à peu près sept mètres. Impactant en premier lieu les villes côtières et leurs habitants.
À noter que le Groenland contient en son antre suffisamment d’eau [encore] gelée pour faire grimper le niveau des océans d’environ sept mètres. Une perspective alarmante pour les petites îles, villes côtières. En outre, c’est la planète en elle-même qui en sera impactée.
Tandis que les océans continuent leur odyssée vers le futur, le moral des troupes suit inversement le même chemin, scientifiques en tête, qui tout en se grattant la tête mettent en garde contre l’invasion liquide risquant de s’ensuivre.
Sénégal : exemples concrets
Pour Baba, propriétaire de la Pierre de Lisse à Ndayane, le rapport réchauffement climatique et montée des eaux est clairement observable : « Evidemment ! Il y a de grosses marées qui peuvent monter très haut mais on a de la chance… Il y a des endroits où il n’y a plus de plages ».
Selon Mme Faye Agnès, gérante du Baobab sur mer à Foundiougne, les vagues générées par le passage des bateaux allant à Kaolack atteignent une hauteur jamais vue auparavant et persistent après le passage desdits bateaux. « Il y a de très fortes vagues qui vont jusqu’à traverser le mur du campement. C’est l’avancée de la mer qui provoque cela. Mais sans le passage des bateaux, on ne la sent pas ». La montée des eaux s’entend.
Mme Khady Ndiaye, propriétaire du campement Nouvelle Vague sur l’ile de Mar Lodj confirme la tendance quoiqu’elle en ait une expérience plus douloureuse, ayant enregistré une disparition de son investissement : « on a perdu une partie du campement à cause de l’érosion côtière »… . Un barrage en dur, cimenté et carrelé a été construit « mais rien n’y fait » déplore telle.
Maurice Faye, gérant de La pointe de Sangomar : « On est plein dedans. On est situé entre fleuve et océan…. Avant, on avait gagné 50 mètres de plage maintenant, on a perdu 15 mètres de plage qui ont été bouffés par la mer ». De ce fait, ils sont obligés de construire « une digue artisanale avec du bois » afin de tempérer l’effet « montée des eaux ».
« La plupart des scientifiques s’attendent désormais à ce que la hausse totale dépasse largement le mètre d’ici la fin du siècle » dixit Peter Wadhams, professeur de physique des océans à l’université d’Oxford.
Une maison ou établissement en bord de la mer ne sera plus une hypothèse à envisager dans un futur pas si lointain tant les océans font le gros dos ; ou alors anticiper le phénomène en construisant des habitations et sur pilotis, et insubmersibles.
Vous avez dit résidence en bord de mer ?
Nous remercions les établissements ci-dessous pour leur coopération.
Pierre de Lisse
Localisation : Ndayane
Contact 77 547 71 00 77 246 56 28
Baobab sur mer
Localisation : Foundiougne
33 948 12 62
Nouvelle Vague
Localisation : Ile de Mar Lodj
Contact : 77 566 26 48 / 77 634 07 29
La pointe de Sangomar
Localisation : Djiffer
Contact : 77 536 44 25/ 77 162 97 55
1er octobre 2017 à 17:53, par bernard
Pensée aux résidents avant tout jugement moi je compatis avec tout les sénégalais qui vont tout perdre dans quelques années sénégalais je suis moralement avec vous
Répondre
12 septembre 2017 à 20:59, par garnier sophie
je pense que ce n’est pas seulement quelques établissements de bord de plage qui sont concernés : exemple plus frappant le cœur de la ville de Rufisque qui voit inexorablement monter les eaux depuis de nombreuses années !
Répondre