Si les routes principales sont relativement bonnes entre les grandes villes, les petits villages de la Casamance souffrent de l’enclavement dû au mauvais état des pistes. Tous les jours, des centaines de passagers traversent le fleuve pour aller vaquer à leurs occupations dans la capitale du Sud, ou pour se rendre d’une île à une autre.
Certains rentrent chez eux, d’autres vont acheter ou vendre des marchandises. Dans les pirogues, des caisses de poissons ou de crevettes, des bidons d’huiles, des mobylettes qui sortent du garage, des casiers de boissons… parfois on trouve même plus de bagages que de clients dans une embarcation. C’est qu’on profite de l’occasion pour emporter tout ce qu’on ne trouve pas facilement dans ces villages.
Les commerçantes de fruits de mer séchés, ou produits locaux sont les plus fréquentes sur ces lignes. La marchandise débarqué disparaît en un tour de main dans les paniers des acheteuses qui attendent sur le quai.
Ces bateaux appartiennent à des GIE et ont des titres de transports pour pouvoir circuler. Côté sécurité, les passagers disposent de gilets de sauvetage. Le voyage, qui dure entre 30 minutes et 2 h selon la destination, est très souvent agrémenté de musique à plein volume.
Pour atteindre Karabane, Affiniam, Djilapao, Abodé, Nioumoune ou encore Itous, vous débourserez entre 500 FCFA et 1 000 FCFA pour la traversée. Un aller et retour par jour en général. Ces taxis pirogues ont leur quai au niveau de la Rue du Commerce à quelques pas du port de Ziguinchor.