Les visas, initialement temporaires, ont été prolongés indéfiniment dès février 1987, neuf mois après leur introduction. Malheureusement, cette prolongation a été accompagnée de longs délais d’attente, de procédures de contrôle complexes et souvent arbitraires, ainsi que de décisions administratives trop souvent contestables, transformant ainsi le processus d’entrée en France en un véritable parcours du combattant pour les visiteurs sénégalais.

Bien que la justification initiale de ces visas soit en partie liée à des préoccupations sécuritaires, leur mise en œuvre a également été critiquée pour son caractère abrupt et potentiellement en violation des accords de circulation en vigueur.
Les demandeurs sénégalais de visa doivent fournir une série de documents, notamment un certificat d’hébergement approuvé par le maire, des garanties de rapatriement, et la preuve de moyens financiers suffisants. La souscription à une assurance rapatriement est également obligatoire.
Ces restrictions ont soulevé des questions quant au respect des droits fondamentaux, notamment le droit de quitter tout pays et d’y revenir, comme stipulé dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cette application sélective de ce principe a suscité des critiques quant à l’égalité de traitement entre ressortissants occidentaux et non occidentaux.

En dépit du fait que le Sénégal reçoit le plus grand nombre de demande de visas délivrés par la France en Afrique subsaharienne, l’obtention de ces visas est devenue de plus en plus difficile, provoquant une frustration croissante parmi les demandeurs et les organisations de la société civile. Ces dernières ont dénoncé les trafics, les conditions inhumaines et humiliantes associées à la demande de visas, mettant en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les visiteurs sénégalais qui souhaitent voyager vers l’Europe ou l’Amérique du Nord.

Les procédures de demande de visa sont souvent une source de frustration pour de nombreux demandeurs, qui font face à des délais d’attente considérables pour obtenir un rendez-vous. La demande de visa pour l’Europe peut être particulièrement ardue, nécessitant parfois plusieurs mois pour trouver un créneau.

Selon le rapport de Henley and Parteners publié en 2022, le Sénégal fait partie des top 10 des pays avec un taux de refus de visa Schengen élevés. Sur 56 886 demandes, 23 683 ont été rejetés soit un taux de 41 ,6%. https://www.henleyglobal.com/publications/africa-wealth-report-2024/top-10-countries-facing-highest-rejection-rates

Les prix d’une demande de visa pour la France depuis le Sénégal se composent des frais de dossier de visa et des frais de services de VFS Global non remboursables en cas de refus de la demande.

Tarifs pour un visa court séjour

Visa de Court Séjour (Schengen) :
Les frais de visa de court séjour pour un séjour n’excédant pas 90 jours sont généralement d’environ 80 euros.

Visa de Long Séjour (plus de 90 jours) :
Les coûts pour un visa de long séjour peuvent varier en fonction du type de visa demandé (travail, études, regroupement familial, etc.). Les frais peuvent être de l’ordre de 99 euros à 269 euros.

Visa Étudiant :
Les frais de visa étudiant dépendent du niveau d’études et de la durée du programme. Les coûts peuvent varier, mais ils sont généralement dans la fourchette de 99 à 269 euros.

Visa de Travail :
Les frais pour un visa de travail dépendent du type de travail et de la durée du séjour. Les coûts peuvent également être dans la fourchette de 99 à 269 euros.

Autres Visas Spécifiques :
Les coûts pour d’autres types de visas, tels que les visas familiaux ou humanitaires, peuvent varier en fonction de la situation spécifique.

https://www.voyage-en-france.net/cout-et-procedure-dobtention-dun-visa-pour-la-france-guide-complet/