Le Sénégal héritier d’Iba Ndiaye

La famille de feu Iba Ndiaye vient de procéder à une donation de 145 œuvres de l’artiste à l’État du Sénégal. Cet immense patrimoine sera exposé à la prochaine biennale de l’Art africain contemporain Dak’Art et au sommet de la Francophonie, deux grands événements prévus en 2014 au Sénégal.

Publié le 30 juillet 2013  

La cérémonie de donation s’est déroulée au début du mois de juillet dans les locaux de la chancellerie sénégalaise à Paris. En présence des membres de la famille de l’artiste Iba Ndiaye, l’ambassadeur du Sénégal en France, S.E. Paul Badji, a salué cette importante initiative qui symbolise « un retour à la terre natale de la mémoire de l’artiste ». Réceptionnées par le ministre de la culture Abdoul Aziz Mbaye, promesse a été faite sur les mesures qui seront prises pour mieux faire connaître, les œuvres de ce « monstre sacré des arts » à la jeunesse sénégalaise et aux générations futures.

Et pour mieux pérenniser l’œuvre de l’artiste, le ministre de la Culture a émit son souhait de se battre pour doter le Sénégal de son premier musée d’art contemporain dont, « la création a été injustement freinée par les politiques d’ajustement structurel des années 1980 ». Un projet qui tenait à cœur Iba Ndiaye qui a toujours nourri l’idée de créer un tel musée « pour magnifier le génie africain ». Dans la foulée des engagements en vue d’un meilleur usage de ce patrimoine, le ministre a annoncé l’idée de l’exposer à la prochaine biennale de l’Art africain contemporain Dak’Art et au sommet de la Francophonie, deux grands événements prévus en 2014 au Sénégal.

Iba Ndiaye

Iba Ndiaye (1928-2008), est considéré comme l’un des plus grands artistes sénégalais. Installé en France en 1948 où il a d’abord suivi des études d’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts à Paris, ce natif de Saint-louis du Sénégal était revenu au bercail en 1959 pour apporter sa pierre à l’édifice de son pays à l’aube des indépendances. Il contribue naturellement à la création de l’Ecole des Arts de Dakar, et à accompagner la formation des artistes sénégalais, jusqu’en 1966, date de la première édition du Festival mondial des arts nègres. Pour lui rendre la monnaie de tout ce qu’il a fait et ce qu’il représente, un hommage lui a été rendu à la biennale de mai 2008, quelques mois avant sa disparition.

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Youssouf Chinois

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