Le ministère du tourisme s’investit dans l’écotourisme

Hier, les acteurs du tourisme ont tenu une rencontre pour valider les travaux de mise en valeur de l’offre écotouristique. Fatick et Tambacounda sont les régions qui ont été ciblées pour démarrer cette aventure.

Publié le 9 janvier 2018  

La demande en tourisme responsable est en hausse. De nombreux pays misent aujourd’hui sur une autre manière d’attirer les touristes sur leurs sols.
Le ministère du tourisme du Sénégal pense aujourd’hui à diversifier son offre touristique et investir dans un tourisme qui respecte l’environnement et permet aux populations de bénéficier de ses rétombées.

Des propositions de produits écotouristiques

Avec près de 2 millions de touristes par an, le Sénégal veut miser sur le tourisme vert et rêve de se placer dans le top 5 des pays écotouristiques.

Des régions comme la Casamance, Tambacounda, le Sine Saloum, regorgent de réserves et ressources naturelles qui pourraient attirer les écotouristes.

Réserve d’oiseaux de Djoudj-Saint-Louis-Sénégal

L’histoire du Sénégal est riche d’événements et de noms qui pourraient servir pour alimenter des écomusées.

L’agriculture en pleine expansion, un atout pour proposer un agrotourisme qui permettrait aux paysans de bénéficier des retombées financière directes. L’écotouriste accueilli chez le paysan contribue financièrement pendant son séjour.

Un pari qui ne sera pas facile à gagner

L’écotourisme, que l’on associe au tourisme vert, est une des formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature (écosystèmes, mais aussi agrosystèmes et tourisme rural), voire d’écologie urbaine (jardins écologiques, Espaces verts écologiques, réserves naturelles urbaines et autres aspects de l’écologie urbaine...). Une définition qui est très loin de ce que le pays offre actuellement comme image.

Inexistence d’espaces vert aux normes. Des réserves naturelles qui peinent à convaincre. Un environnement sale et repoussant. Des offres hôtelières qui ne respectent pas les normes écologiques et sont plus centré sur le tourisme classique.
Faire du Sénégal un pays écotouristique ne sera pas une mince affaire.

Le manque de formation de acteurs à l’écoturisme est un des défis majeurs auquel le ministère devra faire face. Car l’offre aussi alléchante soit-elle ne peut être acceptable que si les conditions sont remplis pour un tourisme écologique.

Eva Rassoul

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