Les jeunes ont trouvé une alternative au chômage. Au lieu de passer la journée à maudire l’État qui ne fait rien pour créer des emplois, certains se sont mis au travail. Avec un parc automobile de plus de 10 000 voitures, les clients ne sont pas rares. Passer un coup de chiffon pour dépoussiérer la carrosserie, rafraîchir les tapis, nettoyer les sièges et les malles, il y a toujours à faire. Laver les voitures est devenu le gagne-pain de beaucoup de jeunes. Armés de seaux, chiffons, savons en poudre, ils traquent les clients au bord des routes.
Les prix varient entre 500 et 1 000 francs CFA selon la marque de la voiture et le service demandé. Selon les laveurs, chacun peut avoir entre 10 et 20 clients par jour.
Rush au retour de week-end
Si toute la semaine ces laveurs sont sollicités, le pic du boulot est surtout atteint les lundis. De nombreux automobilistes qui rentrent de week-end viennent faire laver leurs voitures. « Les lundis, nous sommes au travail dès 7 h du matin. Les gens qui étaient partis en week-end dans les régions viennent déposer leur voitures poussiéreuses pour un lavage complet ». C’est-à-dire l’extérieur et l’habitacle de l’auto.
De l’informel au professionnalisme
Nombreux parmi ces laveurs qui se débrouillent ainsi dans l’informel ne rêvent que d’avoir un statut légal. « Rien n’est garanti dans notre façon de travailler, car les endroits que nous squattons peuvent nous être interdits à tout moment. Si nous avions un statut, nous pourrions louer un lieu et être protégé des déguerpissement ».
C’est vrai qu’à l’inverse des laveries professionnelles qui ont des statuts légaux et des locaux déclarés, ces laveries spontanées n’ont rien pour se protéger. Très souvent, ils s’installent dans un lieu grâce à la bienveillance d’un propriétaire qui leur permet d’occuper sa devanture et paye la patente à leur place.
L’État et le ministère de la Formation professionnelle cherchent le moyen de permettre à tous ces acteurs de se professionnaliser et garantir leur emploi.
31 mars 2018 à 18:27, par konan kouadio crepin
je suis membre de la federation des concessionnaire automobile cote d ivoire
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