Une réserve conçue par et pour les populations locales

La réserve naturelle communautaire du Boundou

La réserve naturelle communautaire du Boundou, au Sud-Est de Goudiry, s’étend sur plus de 120 000 ha. Créée en 2008, éloignée des circuits touristiques classiques, il s’agit d’une zone particulièrement préservée, où Peuls ou Diakhankés ont su conserver leurs traditions.

Née en 2009 d’une coopération entre le département de l’Isère et l’ancien conseil régional de Tambacounda, la Réserve naturelle communautaire du Boundou (RNCB) s’étend sur 120 000 hectares, au cœur du Sénégal oriental et à 70 kilomètres de la frontière avec le Mali.

Sous bois

Dans cette zone où cohabitent populations locales, bétail, faune, flore et cheptels transhumants, les enjeux sont nombreux. Pour y répondre, le Conservatoire de la réserve a été créé et a pour missions la préservation des écosystèmes et de l’environnement et le développement de l’économie locale.

Genette de Villiers

Se rendre à la réserve

Le village de Koussan, siège de la réserve naturelle communautaire du Boundou, se trouve à 35 km de Goudiry et à 151 km de Tambacounda.

En partant de Tambacounda, suivre la route en direction de Goudiry. Arrivé à Goudiry, traverser la ville et tourner à droite avant la station essence Shell. Un panneau d’indication est disposé avant la station, sur la gauche de la route. Depuis 2016, une piste en latérite a été aménagée jusqu’au village (35 km). Cette piste est de bonne qualité et facile à emprunter. Dépasser les villages de Sinthiou Alassane, Douleabé, Dakaba… Attention tout de même à ne pas entrer dans le village de Douleabé et quitter alors la piste principale.

Découvrir la réserve

L’essor de l’écotourisme permet de favoriser le développement économique en profitant aux populations locales. Des cases d’accueil ont donc été aménagées aux quatre coins de la réserve pour accueillir les touristes dans de bonnes conditions.

Carte eco-touristique de la réserve du Boundou

Pour répondre à toutes les envies, plusieurs itinéraires ont été pensés : randonnées pédestres, circuits découverte de la faune et de la flore et parcours culturels peuvent être organisés. Encadrés par des éco-guides locaux, ils permettent aux touristes de se plonger pleinement dans la vie de la réserve.

Balade à vélo

Pour les espèces les plus emblématiques, on retiendra une forte présence du Bucorve d’Abyssinie (Bucorvus abyssinicus), du Bateleur des savanes (Terathopius ecaudatus) et du Ganga quadribande (Pterocles quadricinctus), ainsi que de nombreuses espèces de grands rapaces : aigles fascié, de Wahlberg, martial, circaète brun et de Baudouin Circaetus beaudouini…

Jacana à poitrine dorée

L’espèce phare est néanmoins un mammifère, la gazelle   à front roux (Gazella rufifrons), classée vulnérable sur la liste rouge de l’IUCN et peu présente au Sénégal. De nombreuses autres espèces, d’une abondance variable, ont également été notées, parmi lesquelles on peut retenir le lion, le léopard, l’hippopotame ou encore le ratel.

Gazelle à front roux

Hébergement

Des campements écotouristiques appelé « Cases d’accueil » ont été aménagés dans quatre villages de la réserve : Koussan, Toumboura, Didé et Talibadji.

Dans ces campements, les villageois seront heureux de vous accueillir toute l’année. Les tarifs ont été fixés en concertation avec les comités de gestion villageois, et permettent de contribuer au développement de la Réserve. Dormir dans ces campements, manger dans la réserve, c’est contribuer à son expansion et à sa pérennisation.

Tarifs à partir de 6 000 FCFA, nuitée + petit-déjeuner.

Histoire de la réserve

Avant de devenir réserve, cette zone fut , entre 2000 et 2007, une zone de chasse touristique. Le locataire de la zone, Baba Sada Sow, originaire de Koussan, en lien avec les habitants, eut cependant l’idée de reconvertir cette zone en réserve naturelle au profit des populations locales. Il renonça ainsi à son droit d’amodiation et proposa aux communautés rurales de réfléchir à un autre mode de gestion pour ce territoire soumis à de fortes pressions humaines (feux, coupes, braconnage…) et climatiques.

Mare d’Anguili

Intéressés par la démarche, les élus acceptèrent de tenter l’expérience… Ainsi, avec l’appui du Département de l’Isère, de l’ONG Tétraktys et de l’Inspection Régionale des Eaux et Forêts (IREF) de Tambacounda, une étude fut menée pour estimer les potentialités de la zone et de concevoir un plan de préservation.

En 2009, le Conservatoire de la RNC du Boundou (CORENA) était créé.

Contact

Conservatoire de la réserve naturelle du Boundou (CORENA)
BP 238, Tambacounda
conservateur.boundou gmail.com - environnement.tamba gmail.com
+221 33 981 15 62
http://www.reserve-boundou.com

Réserve communautaire du Boundou

Conservatoire de la réserve naturelle du Boundou (CORENA), Tambacounda. Entrée par le village de Koussan

Voir en ligne : https://reserve-boundou.com/

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