Au fil des expositions, la Galerie Atiss a acquis une solide réputation quant à la qualité de sa sélection et des artistes qu’elle met en lumière. Cette fois encore, Aïssa Dione a choisit des œuvres percutantes, fortes, des talents remarquables.
Dès l’entrée, le visiteur est saisi par les oiseaux fantastiques d’Oumar Ball (Mauritanie), formés avec des fils de fer, qui selon l’artiste symbolisent son attache à l’Afrique ainsi qu’une certaine légèreté, la liberté et l’espoir.
Parmi les très belles œuvres exposées, celles de Camara Gueye ou de Patrick Joël Tchatcheda, par exemple, marquent l’esprit. Dans le jardin, une vidéo (« le radeau de la méduse »de Alexis Peskine, qui expose aussi des installations à l’ancien Palais de justice) est une métaphore désespérée de l’émigration, aussi thème principal de la vidéo « Les sirènes » de Emmanuel Trousse.
L’art est décidément un reflet fidèle de la société dans laquelle nous vivons, sous des angles variés. Les visites des multiples expositions de la Biennale de Daka’rt de cette année sont de belles parenthèses dans le quotidien, dont il faut en aucun cas se priver.
Galerie ATISS, Corniche Mermoz, exposition jusqu’au 6 juin – 33 960 65 08