Situé à Diass, à près de 50 km de Dakar, perdu au milieu de nulle part, l’aéroport Blaise Diagne, s’il est proche de la station balnéaire de Saly, est bien loin de la capitale. Comment faire pour accueillir les amis et la famille ou leur demander de se rendre chez nous ?
Transport : ça coûtera plus cher
Au bureau des taxis de l’aéroport Léopold Sedar Senghor, on se frotte les mains et on trépigne d’impatience d’aller cueillir cette manne financière. « Pour le moment, nous ne sommes encore sûrs de rien par rapport à la date prévue du déménagement. Tout ce qu’on nous a dit, c’est de nous tenir prêt pour rejoindre Diass. Ils nous ont prévu un endroit où se garer comme ici et attendre les clients, mais nous ne l’avons pas encore vu. Nous sommes en train de voir quels sont les prix que nous allons pratiquer, mais ce qui est sûr, nous ne descendrons pas à moins de 15 000 FCFA pour un voyage Diass-Dakar. Le péage seulement nous prend entre cinq et six mille, donc nous devons gagner un peu d’argent. » C’est donc une fois encore au passager de payer le plus lourd tribut. Car pour ceux qui n’ont pas réservé dans des hôtels avec navettes, ils devront payer le prix fort pour quitter l’aéroport.
Le service de transport public Dakar Dem Dikk quant à lui, assure qu’il sera présent sur le site et fera des rotations entre Diass et les autres villes. Pour le moment, les prix ne sont pas encore fixés.
Les moyens de transport ne manqueront pas pour se rendre ou sortir de l’aéroport de Diass. Le gros problème se posera au niveau des prix, quand on connait la mauvaise manie des chauffeurs sénégalais de spéculer quand ils sont en position de force.
Quant aux parkings du nouvel aéroport, pour ceux qui viennent chercher quelqu’un, nul ne sait les prix qui seront pratiqués.
Les petits commerces autour de l’aéroport risquent de disparaitre
Ce sont les plus malheureux de l’histoire. Ces petits commerçants qui avaient des activités autour de l’aéroport sont sûrs qu’ils ne pourront pas émigrer avec les autres à AIBD, à moins d’un miracle. Ce monsieur qui tient une petite échoppe où il vend des vêtements artisanaux et fait des photocopies secoue tristement la tête quand on lui parle du transfert prochain. Il se désole : « Nous n’avons été saisis par personne pour aller à AIBD. C’est comme si nous ne faisons pas partie de cet aéroport alors que ça fait des dizaines d’années que nous gagnons nos vies ici. On nous dit que là-bas, ce ne sera plus possible d’avoir des petites cantines comme ici et qu’une seule société va se charger de tout ce que nous proposions ici. »
À quelques mètres, Assane tient une petite galerie d’art dans laquelle on peut déguster du café touba et des gâteaux. Il partage l’amertume de son compagnon de galère : « Pendant que certains prient pour que AIBD commence à fonctionner, nous autres nous prions pour que ça n’arrive pas. Parce que nous serons nombreux à perdre notre gagne pain. On nous a dit que les petits commerces autour de l’aéroport là, ça ne va pas être possible à Diass. »
Et quid des infrastructures existantes ?
Que va devenir le désormais ex-aéroport international Léopold Sédar Senghor et ses infrastructures ? Personne ne sait. À l’aéroclub, qui existe depuis 1933, personne n’a été tenu informé. Les propriétaires d’avions privés non plus. Certains osent espérer que l’aéroport continuera d’exister pour les vols à destination de l’intérieur du pays. D’autres au contraire parient que les terrains ont déjà été vendus à des promoteurs immobiliers.
Les hôteliers de la petite côte aux anges, ceux de Dakar inquiets
A Dakar, les hôteliers savent déjà qu’ils auront un manque à gagner avec la délocalisation de l’aéroport à 45 km de la capitale. Les heureux dans cette transaction sont les propriétaires d’hôtels de la petite côte. Toubab Dialaw est à 20 minutes de l’AIBD, Saly est à 30 minutes, le lac rose aussi est tout proche.
Malgré les navettes, beaucoup de clients ne séjournaient à Dakar que le temps de préparer leurs voyages à l’intérieur du pays. Maintenant, ils ne verront plus l’intérêt de faire le trajet jusqu’à Dakar pour repartir pour leur destination finale.
Ce nouvel aéroport semble plutôt entraîner plus de problèmes qu’il n’en résout avec son implantation si loin de l’agglomération.
29 septembre 2018 à 15:08, par desrame
j aimerai savoir a quel aeroport je vais atterir merci
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9 décembre 2017 à 11:15, par MARTIN
nouvel.aéroport !!!parlons en à l’arrivée attente de plus de deux heures bagages au compte goutte, pénurie de charriot, meme pas asser pour un seul avion
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5 décembre 2017 à 16:49, par Gaetan
Je prends l’avion pour Dakar le 11 décembre et j’ atterrit à Dakar LSSenghor à 02h30- sur le billet, ; J’ai appris par hasard l’ouverture du nouvel aéroport et j’ai téléphoné à la TAP et en date du 5 décembre, la TAP ne sait toujours pas ou son avion va atterrir !!! Je prend le bateau pour la Casamance le lendemain et ne sais pas comment m’organiser pour rejoindre Dakar !! le b.... quoi !
5 décembre 2017 à 18:40, par Xavier DIATTA
Vous atterrirez à Ndiass. Vous devriez prendre toutes les dispositions utiles pour vous rendre ensuite à Dakar si vous avez pris les dispositions. Voyez avec votre logeur car vous arrivez en pleine nuit.
Pour le bateau, il y a moins de soucis car vous le prendrez après une demi nuit à Dakar. Vous devrez vous rendre au port entre 15 heures et 19 heures. Le bateau prend départ à 20 H
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29 novembre 2017 à 10:04, par Thierry
D’un point de vue stricte voyageur, l’aéroport de Dakar est une galère : Attentes interminables à la douane, récupération des bagages, re-controle de bagages. L’interet est que vous passez par Dakar donc vous avez l’opportunité au moins de la traverser au mieux de visiter. Le Sénégal tire ses ressources du tourisme après la pêche. Il est clair que pour faire revenir les touristes dans ce magnifique pays qui en a bien besoin, il faut un aéroport digne de ce nom. Certes une partie du petit commerce à Dakar ne pourra plus profiter du passage obligés des touristes mais c’est aussi une opportunité pour une multitude de commerces et services qui vont pouvoir se développer avec l’arrivée attendue de nouveaux visiteurs, mes amis Sénégalais y croient alors espérons que l’inauguration sera suivie de l’ouverture à tous les vols de toutes les compagnies....vite
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24 octobre 2017 à 07:17, par Samba
C’est bien que les petits commerçants ne suivent pas. Avec eux, c’est le cafouillis, la saleté, une image de désordre. Allez vous trouver une table dans les grands marchés. L’aéroport, c’est pour les voyageurs. On veut un aéroport propre et sans vous. Aussi clair que ça. Tant pis s’il faut vous sacrifier
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21 octobre 2017 à 07:55, par Clabon Herve
Bonjour
Pour des gens comme moi qui viennent régulièrement du côté de Nbour cela est une aubaine car les moments les moins agréables du sejour sont souvent ceux passés à l’aéroport, il faut espérer que l’attente soit moins longue pour les contrôles de police et la récupération des bagages , comme le trajet est plus court ont gagnent sur tous les les tableaux . Cela n’empêche pas évidemment de faire des escapades à Dakar
En tous cas merci à ce beau pays et à ses habitants
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19 octobre 2017 à 17:38, par laura
La changement va toujours produire quelcun qui Gange et quelcun qui perd. Surement l aereoprt de Dakar est trop vieux pour reprenseter une grand pays international comme le sénegal
5 novembre 2017 à 10:27, par jallier
Vous avez raison, c’est pour ça que ce genre de projet doit être débattu avec la population, et s’il est vraiment en défense d’un intérêt général supérieur, il passe. Mais là, on ne voit pas...
Qui profite : promoteurs immobiliers et bétonneurs ?
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16 octobre 2017 à 10:11, par Faure
Y a t’ilune infrastructure hôtelière près du nouvel aéroport
18 novembre 2017 à 15:20
rien ni hotel ni maison ni commerce, autour c’est le désert
29 novembre 2017 à 10:11, par Thierry
Un multitude de constructions sont en cours à proximité de ce nouvel aéroport, çà pousse dans le désert !!
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