C’est une avancée significative pour la protection de l’environnement. Au Sénégal, les sacs plastiques sont une plaie, ces « mbous » noirs et fragiles faits de matière première de récupération. Les boutiquier vous les proposent de façon systématique, même lors de l’achat d’une boîte de Pinton ou de trois mesures de café soluble.

Et on les retrouve partout dans les rues et sur les trottoirs, aux abords des villages dans des décharges sauvages. Ils sont si légers qu’ils ornent souvent arbres et fils électriques. Vaches, chèvres et moutons les ingurgitent et ils polluent durablement les sols.

La loi défendue par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé a pour objectif de normaliser la production et l’importation des sachets plastiques pour privilégier les produits de qualité supérieure, résistants et réutilisables. Seuls les sachets d’une épaisseur égale ou supérieure à 30 microns seront interdits dans un délai de six mois pour permettre aux usagers et aux entreprises de s’adapter.

Cinq millions de sachets en plastique servant d’emballage sont actuellement jetés chaque jour dans la nature a indiqué le ministre. Pour que cette loi ait un quelconque effet, il faudra un changement dans les habitudes des consommateurs.