Cette quatrième édition a tenu toutes ses promesses.
Un spectacle inaugural époustouflant
Avec la complicité de la régie lumière, poursuite sur un groupe de batteurs au sommet de la dune à droite de la scène. Un bref et captivant show au rythme du tam-tam, qui passe le témoin à un autre groupe de joueurs de tama aussi percutants de l’autre côté de la dune derrière un public qui ne cessent de crier et de suivre le mouvement sous l’effet de la surprise du jeu proposé.
Ensuite, poursuite sur les batteurs de joung joung, nichés du côté gauche, l’instrument sur la tête, le jeu bien harmonisé et en synchronisation avec la flute peule qui accompagne tous ces mouvements sur un fond musical berçant dans la pénombre depuis la scène.
C’est le spectacle inaugural du Festival du Sahel avec Nguéweul Rythme ! Tel un tourbillon musical, le grand show du groupe de Kébémer, le soir du vendredi 22 novembre, a secoué et envouté le public du début à sa note finale.
Concert in du vendredi 22 dans le tempo
Dans la même lancée, mais avec moins d’énergie, Sahel Khoumassi en bon ambassadeur de la Mauritanie occupe la scène et assure le spectacle sur de belles mélodies des peuples du désert et termine sur un bel hommage à Youssou Ndour et au Sénégal avec la reprise de la chanson « Bamako » du roi du Mbalax.
Mansour Seck, en bon griot toucouleur et chanteur de yéla à l’image de Baba Maal, montera ensuite sur le plateau pour enflammer le public avant de faire de la place à la dernière grande découverte de la musique touareg de Kidal, nord du Mali : le groupe Tamikrest. Avec une touche qui rappelle le célèbre groupe Tinariwen, ils ont tenu en haleine le public à tel point qu’après leur prestation, ils sont revenus sur la demande de ce dernier pour servir un morceau de plus et boucler en apothéose cette première journée du festival.
Le show du 2e jour entre musique et plaidoyer pour la paix
Le lendemain, samedi 23 novembre, le spectacle a également été à la hauteur des attentes. Entre la prestation de Glaucia Lima avec des influences de la musique populaire du Brésil, et le numéro de la saga des frères Takeifa, toujours aussi débordants d’énergie, il a été possible de souligner les actions sociales soutenues par le festival, à l’image de « Care Albinos » et des « Cantines du sourire » à Saint-Louis…
Une clôture en beauté
Et pour clôturer en beauté, Sékouba Bambino, virtuose de la musique mandingue, a bien marqué les esprits. Boubou blanc, musique douce à volonté et genou à terre, Sékouba a réuni tout un arsenal d’astuces pour chanter pour la paix au Mali, mais également en Afrique et dans le monde.
Côté off, ateliers et activités diverses…
En marge du in, plusieurs activités se sont déroulées, à l’image de la scène off animée par le groupe Taara amené par Oumar Bassoum et Saraba, le monument de la flute Peulh au Sénégal, les séances de conte avec Zig Zag, Babacar Mbaye Ndaak, les projections de films, les animation pour enfants, l’exposition photos, les ateliers danse, de percussions, de tableau de sable…
Mais le dénominateur commun à tous ces programmes, c’est l’image des valeurs soutenues par Jean-Jacques Bancal et Rafael Rodriguez, initiateurs de ce concept aussi original qu’ambitieux et porté par l’Association festival du Sahel. Ils arrivent à démontrer devant un public multiculturel que le Sahel n’est pas forcément synonyme de zone d’insécurité ou de guerre, mais plutôt terre de paix et d’échanges entre cultures.
Vive le Sahel ! Vive le Festival !