Hommage à Ousmane Sow dans le cadre de Gorée regards sur cours du 29 avril au 1er mai de 11h à 19h au centre socio-cuturel Joseph Babacar Ndiaye, sous l’égide de l’Institut de France et de Eiffage Sénégal.
Dans l’intimité de l’atelier
Tandis que sur l’écran défilent les images de l’artiste au travail et celles des carreaux multicolores de sa maison (qu’il fabriquait lui-même avec la matière de ses sculptures), les murs de l’exposition s’habillent de grands carreaux aux couleurs similaires. Ils servent de support à des photographies de l’artiste face à son œuvre, en des tableaux représentatifs de sa création selon les dominantes de couleurs : Séries africaines, Little Big Horn, Victor Hugo, bronzes aux fonderies de Coubertin, et bien sûr « Le Sphinx », cette maison qu’il considérait comme une œuvre à part entière, indissociable de sa création.
Car il ne s’agit pas ici de présenter une exposition de photographies, mais d’immerger le spectateur dans l’univers du sculpteur. Cette installation a été créée en juillet 2007 à Arles, avec Actes Sud, à l’occasion des Rencontres de la photographie.
Elle donne à voir ce que Béatrice Soulé a toujours considéré comme son « devoir de mémoire », accompli au long du parcours au cours duquel elle a accompagné l’artiste au quotidien pendant les vingt années décisives de sa carrière, depuis la production de la mythique exposition du pont des Arts au suivi de la réalisation des bronzes, en passant par le commissariat et la scénographie de toutes ses expositions.
C’est ici un document unique, car il représente un an de travail d’Ousmane Sow sur les onze chevaux et vingt-trois personnages de la Bataille de Little Big Horn, qu’elle a filmée seule dans l’intimité de l’atelier, tout en préparant les expositions de Dakar et de Paris.
Ce sont ici des images rares, car on y voit l’artiste réellement au travail. Un travail en dehors de toute mise en scène tant Ousmane Sow, en confiance, oubliait sa présence. Une bande son originale sous-tend les images. Les sons, composés par Mino Cinelu, se fondent aux bruits de mer, aux chants d’oiseaux, aux rumeurs d’avions et aux sons de l’atelier : feu, eau, paille, ciseaux et outils divers. Vrais et faux vents s’entremêlent, tandis que percussions, houdous et flûtes lancinantes accompagnent le spectacle hallucinatoire de l’artiste au cœur de sa création, un artiste comme transpercé par une force venue d’ailleurs.
25 juillet 2017 à 16:58, par Gregoire NDENE
Bonjour
ou peut-on retrouver des expositions de Ousmane Sow ici au Senegal ?
Merci d’avance
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