Né en 1988 dans la banlieue de Dakar, Ibrahima Dieye fait partie de la jeune génération de peintres issue du Département des Arts Plastiques de l’École des Arts de Dakar. Appartenant au collectif Dclick’ avec ses « promotionnaires » El Dji, Mouhamadou Moustapha Diop et Aliou Diack (dit Badou), il développe une pratique picturale singulière où il laisse libre court à son imagination à travers des collages, des dessins et des peintures au style immédiatement reconnaissable.
Sa passion pour le dessin commence très tôt. Déjà, à l’école primaire, il dessine au stylo pour ses professeurs (le BIC est encore aujourd’hui son outil de prédilection). Solitaire, réfléchi, il observe son environnement et s’intéresse au chaos qui l’entoure. Ainsi, de ses œuvres émergent très tôt des signes mystérieux et des animaux hybrides qui racontent, comme des fables, son quotidien urbain. Les figures animales s’humanisent et symbolisent dans les grandes toiles de Dieye la perte de l’Eden et l’aliénation de notre nature sauvage. Dans le cadre de l’exposition « Des hommes et des totems », installation de Ibrahima Dieye.