Cette technique consiste à représenter les motifs sur du verre à vitre dans l’ordre inverse par rapport au projet de départ. On commence ainsi par la signature et les détails avant d’aborder les fonds qui sont traités en deux étapes : les contours sont peints en premier à l’aide d’une gouache, les surfaces ainsi délimitées sont brossées ensuite. La vitre protège la peinture et lui donne son aspect lisse et brillant caractéristique.
La technique du sous-verre est connue en Occident depuis l’antiquité. Au moyen âge, on l’utilisait notamment pour les crucifix et les reliquaires. Art savant sous la Renaissance, à Venise et Murano, la peinture sous verre devient un art populaire dans l’Europe du XVIIIe siècle. À travers l’Italie et le Moyen-Orient (Turquie), elle est introduite vers 1890 au Maghreb, puis de là, au début du XXe siècle, au Sénégal, par l’intermédiaire des marchands arabes et berbères, des marabouts et des lettrés musulmans sénégalais. Elle met peu de temps à s’imposer du fait des thématiques qu’elle développe et s’installe progressivement dans le quotidien de l’art sénégalais.
« Expériences de sous-verristes », du 20 janvier au 28 février
Vernissage le samedi 10 février à 19h à la Galerie du Fleuve (institut français de Saint-Louis)