Depuis quelques années maintenant, une conscience collective autour des questions environnementales semblent avoir vu le jour au Sénégal. Plusieurs organisations, groupement de jeunes, associations scolaires, d’entreprises ou de quartiers, ONG, plateformes citoyennes semblent avoir fait de la protection de l’environnement le fer de lance de leur combat.
Rien que dans les quartiers de Dakar, plusieurs associations et ASC organisent de manière récurrente de grandes opérations de Set Sétal, des événements qui rassemblent les habitants d’un même quartier autour de séances de nettoiement des rues et espaces communs, parfois renforcées par des opérations de reboisement, etc.
Ces événements sont souvent partagés sur des plateformes web comme les réseaux sociaux pour renforcer leur portée ou leur impact et même susciter des actions concrètes. C’est par exemple ce qu’ont réussi les habitants de la baie de Hann qui, en partageant régulièrement les actions de nettoyage réalisées par eux-mêmes dans leur quartiers, ont réussi a ressusciter un projet qui semblait abandonné par les autorités, la réhabilitation de la baie de Hann.
Associations et même sociétés privées s’investissent
Mais les Set Setal de quartiers, s’ils représentent les actions les plus populaires, ne sont pas les seules. De nombreuses autres opérations sont menées à travers le pays par les organismes privés qui ont à cœur de protéger notre environnement.
C’est le cas par exemple de Nébéday, de plus en plus reconnue pour son engagement. L’association a en effet à son compte, de nombreuses actions aux retombées plus que salvatrices pour la nature et qui vont de la mise en place de filières de valorisation des ressources naturelles avec des femmes notamment (poudre de feuilles de moringa, fruits du baobab, fleurs d’hibiscus, miel…), en passant par le développement de « système forestier » alliant activités de maraîchage et arboriculture, la fabrication et la diffusion de foyers améliorés à base d’argile, la fabrication et la diffusion de bio-charbon à base de paille, la protection et valorisation d’aires protégée ou encore la mise en place de campagnes d’éducation environnementale dans les écoles ou de reboisement impliquant les populations locales. Cette année l’association a atteint un objectif de 600 000 arbres plantés.
Au-delà des associations et autres organisations à but non lucratif, de nombreuses entreprises et PME s’impliquent de plus en plus dans la protection de l’environnement. C’est le cas par exemple de Rufsac, une entreprise de fabrication de sac en papier 100 % biodégradable. De Kirène qui appuie des opérations de nettoiement. De Ciprovis qui favorise le tri et le recyclage des ordures ménagères. Ou encore de SetTic, une éco-société (comme ils se définissent) qui prend en charge les déchets électroniques tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles, les serveurs, équipements réseau & télécommunication etc. mais aussi les « déchets spéciaux » tels que les piles, les cartouches d’impressions etc.
La protection de l’environnement semble donc devenir de plus en plus au Sénégal une préoccupation majeure.
10 décembre 2019 à 10:54, par M.K
Le développement communautaire est la seule porte de sortie pour le Sénégal. L’état a assez prouvé son incapacité à impulsé un processus de développement global, basé sur une meilleure qualité de vie des populations, ce qui, selon moi, est une plus grande priorité que cette course effrénée pour brandir des chiffres et des infrastructures « ultra-modernes » qui sont surtout ultra-coûteuses et ne correspondent pas vraiment aux besoins du sénégalais lambda
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9 décembre 2019 à 17:10, par Françoise TAYLOR
De bonnes initiatives, il reste encore beaucoup à accomplir, pourquoi pas des spots télévisés incitant et éduquant la population, spots payés par le gouvernement bien sûr...
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27 octobre 2019 à 08:52, par ginette becq
Que penser alors de l’attribution par l’état à un cimenterie de la zone attenante à la Réserve de Bandia ?
Quel impact pour les visiteurs,flore et faune : poussières,bruits d’engins,dynamitage des roches,va et vient incessant des camions !!
28 octobre 2019 à 05:46, par frank
que c’est une catastrophe tout comme le futur port de Ndayane, les gobelet plastiques autorisés pour les café Touba les m’bousse plastiques « données » pour les moindre article acheté en boutique. Il faudrait aussi sensibiliser des le plus jeune age et montrer l’exemple dans toutes les écoles voir même y organiser des journées set setal chaque mois, c’est possible le Rwanda l’a fait
7 avril 2024 à 01:06, par Mamoudou Cissokho
Je veux me lancer dans le développement communautaire
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