Diaspora et Entreprenariat

Sénégal, Union européenne et Agence française de développement : 3 mousquetaires au service de entreprenariat de la diaspora

Publié le 23 octobre 2017  

Selon le communiqué de l’UE à Dakar, les trois instances que sont l’état du Sénégal, l’Union européenne et l’Afd ont décidé de concert de financer les projets portés par la diaspora sénégalaise à l’endroit du Sénégal. Montant des ressources allouées à cet objectif : environ 14 millions d’euros dont environ 2 millions d’euros du coté sénégalais et 10 millions d’euros de la part de l’UE faisant de cette instance le premier bailleur de l’initiative. L’apport de l’UE provenant du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, créé en 2015 et destiné à appuyer les pays d’Afrique les plus sujets aux crises migratoires. Cela se passait lors de la troisième édition du séminaire intergouvernemental Sénégal- France à Paris cette semaine.

150 projets

« Ce cofinancement portera sur 150 projets de développement pour répondre aux besoins des territoires dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé ou encore de l’accès à eau potable » dixit Amadou Ba, ministre de l’Economie, des Finances et du plan du Plan du Sénégal
Ces projets visent majoritairement les régions du Sénégal : Tambacounda (Est), Kédougou (Sud-Est), Kolda (Sud), Sédhiou (Sud), Ziguinchor (Sud), Saint-Louis (Nord) et Matam (Nord), mais incluront également la création d’entreprises à même d’apporter une valeur ajoutée à l’économie sénégalaise et participer à un meilleur vivre des populations.

300 entreprises accompagnées

Volet entreprise toujours. Amadou Ba a rajouté que pas moins de 300 entreprises seront accompagnées, notamment en dotation de des moyens financiers nécessaires et suffisants à leur plein essor.

100 missions d’experts

100 missions d’experts seront commissionnées afin d’étudier l’existant et déterminer les solutions concrètes à apposer afin d’optimiser les secteurs et entreprises en jeu.

Outre la Direction générale des Sénégalais de l’étranger (l’autre DGSE donc), la mise en œuvre de tout ceci est également octroyée au Programme d’appui aux initiatives de solidarité et de développement (PAISD), à l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADPEME).

« Ce projet permet de placer les nouvelles compétences de migrations et gouvernance transférées à l’AFD au cœur des nouveaux enjeux de mobilité qui lient l’Europe et l’Afrique » a tenu à souligner le directeur général de l’AFD Rémy Rioux. L’initiative faisant d’une pierre deux coups : que les migrations deviennent un facteur de développement effectif, dans le cas présent, développement du Sénégal, tout en créant des conditions économiques rendant caduque toute velléité d’émigration hors de ce même Sénégal.

Diaspora sénégalaise en France

« S’appuyant sur une diaspora sénégalaise structurée et active en Europe et particulièrement en France, constituant une importante source de financement extérieur pour le Sénégal (10% du PIB soit 1,5 milliard de dollars en moyenne sur les dernières années), ce projet a pour objectif de valoriser les ressources techniques et financières de la diaspora pour le développement des territoires d’origine » a précisé l’UE.

Rappelons que les projets (2006-2013) avaient catalysé 6 millions d’euros de la part de la diaspora sénégalaise en France.

Il faut savoir que le Sénégal est le pays d’Afrique subsaharienne où réside le plus grand nombre de ressortissants français.

Irène Idrisse avec Apa, africatime.com, Le Soleil

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